Venus chasser des rhinocéros pour leur corne, trois chasseurs ont été mangés par des lions lundi dans une réserve animalière privée du sud-est de l’Afrique du Sud.
Les chasseurs chassés. En début de semaine, au moins trois braconniers, à la recherche de rhinocéros afin de revendre leur corne, ont été dévorés par des lions dans la réserve animalière Sibuya Game Reserve. Le propriétaire de cette même réserve, située dans le sud-est de l’Afrique du Sud, Nick Fox, est tombé sur »des restes de corps humains et trois paires de chaussures’’, comme le rapportait The Daily Mail. Il complète en précisant la difficulté à fouiller l’espace sauvage, suggérant qu’il pourrait y en avoir plus.
Puisqu’ils étaient équipés de fusils, d’une hache ainsi que de nombreux vivres retrouvés sur place, la culpabilité des chasseurs ne fait aucun doute pour le propriétaire, soulignant un équipement fait ‘’pour durer plusieurs jours’’. Six lions ont été tranquillisés mercredi dernier afin de déterminer si oui ou non ils avaient effectivement fait des braconniers leur plat de résistance. Les armes retrouvées sur place, elles, seront examinées par la police : ‘’[Elles] seront envoyées aux laboratoires de balistique pour établir si elles ont été utilisées pour d’autres braconnages ou crimes’’, déclarait le capitaine Mali Govender au journal The South African.
Des pratiques en augmentation
La réserve de Nick Fox avait déjà perdu trois rhinocéros en 2016, suite à des activités de braconnage. Son cas illustre des pratiques qui persistent en dépit de la menace d’extinction pesant sur l’espèce, surtout en Afrique du Sud où vivent 20 000 rhinocéros blancs, soit plus de 80 % de la population mondiale.
L’année 2017 a été sanglante. Plus de 1028 rhinocéros ont été abattus l’année dernière, contre seulement 13 dix ans plus tôt, selon l’ONG WWF. En cause, des cornes toujours très prisées par la médecine traditionnelle en Chine ou au Vietnam. En mars dernier, le dernier rhinocéros blanc du Nord mâle s’éteignait au Kenya, laissant deux femelles pour assurer la survie de l’espèce par voie in vitro.
Ce cas de braconnage intervient quelques jours après qu’une image, ranimant la colère des trophées de chasse, ne soit devenue virale sur les réseaux sociaux. Une image où une certaine Tess Thompson Talley, une Américaine connue pour sa passion de la chasse, posait au pied d’une girafe abattue par ses propres soins lors d’un safari légal en juin 2017, le doigt levé vers le ciel, triomphante…
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Une chasseuse abat une girafe noire, scandale sur les réseaux sociaux https://t.co/X00goQTcxq pic.twitter.com/6hSwi2b5G6— Daniel Brobecker (@DanielBrobecker) July 4, 2018