Comme souvent sur une première BO, Jonny Greenwood reste le nez rivé sur l’écran, étouffé parfois par l’enjeu et les ordres stricts de l’image. Oppressante, tassée, la BO qu’il a composée pour le film muet Bodysong ? l’expérience d’un être humain de sa naissance à sa mort racontée par des images piochées dans cent années […]
Comme souvent sur une première BO, Jonny Greenwood reste le nez rivé sur l’écran, étouffé parfois par l’enjeu et les ordres stricts de l’image. Oppressante, tassée, la BO qu’il a composée pour le film muet Bodysong ? l’expérience d’un être humain de sa naissance à sa mort racontée par des images piochées dans cent années d’archives ? reste souvent trop intimidée pour échapper à la tutelle des images, pour imposer son rythme, son humeur. Mais heureusement, ces longues pièces orageuses, ces free-jazz ou free rock possédés et ces pièces orchestrales chancelantes échappent parfois à la simple illustration, deviennent alors narratives, révélant des plages autrement plus personnelles et indépendantes. Sur Clockwork Tin Soldiers ou les haletants Bode Radio/Glass Light/Broken Hearts et Tehellett, ce savant équilibre d’électricité rêche, d’acoustique fiévreuse et de cordes magnifiquement déviées échappe ainsi à tout exercice de style, tout contrôle.
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