Une enquête sur la vie sexuelle et affective des français.es en confinement dresse un premier état des lieux. Peu de surprises et beaucoup de disparités hommes-femmes.
Ce fut l’une des toutes premières questions qui nous vint à l’esprit mardi 17 mars : quel sera l’impact de ce confinement sur la sexualité des confiné.es ? L’heure sera-t-elle au tout sexe ou, bien au contraire, à la perte d’envie ? Comment gérer son célibat en plein confinement ? Et que faire des rapprochements familiaux parfois étouffants ? Que deviennent les clubs libertins ? Les soirées échangistes ? Et comment gère-t-on son manque s’il devient brûlant ?
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Une étude de l’IFOP, publiée par Le Parisien, pour Charles.co, site de consultations en ligne de sexologues – réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 24 au 27 avril 2020 auprès d’un échantillon de 3 045 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine – aborde quelques-unes de ces problématiques. Et, surprise, le sexe n’est pas tellement au rendez-vous.
Ainsi, 44 % des personnes interrogées en confinement n’ont eu aucun rapport, quand elles étaient 26 % avant le confinement. Même chose chez les couples confinés ensemble : s’ils n’étaient que 10 % à déclarer ne pas avoir de rapports avant le 17 mars, ils sont désormais 21 %. Chez les célibataires, le bond est, bien entendu, énorme : 56 % d’entre eux ne couchaient pas avant le confinement, et 87 % pendant.
Une grande disparité femmes-hommes
La section consacrée à la masturbation est d’autant plus intéressante qu’elle confirme une grande disparité entre hommes et femmes. 57 % des hommes (tout statut marital confondu) déclarent s’être masturbés contre 29 % des femmes. Même chose pour les différents supports utilisés : 48 % des hommes ont maté du porno en ligne contre 13 % de femmes ; 27 % ont eu recours à un DVD, de la VoD ou la TV contre 7 % de femmes ; 9 % ont lu un livre érotique contre 7 % chez les femmes ; et 9 % une bande dessinée érotique contre 3 % chez les femmes.
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Ces écarts hommes/femmes se retrouvent sur le terrain du désir en confinement. 19 % de femmes contre 11 % d’hommes confient avoir très peu envie de faire l’amour, 13 % de femmes contre 25 % d’hommes racontent s’être masturbé.es sans le dire à leur partenaire. Plus dramatique : 12 % de femmes contre 6 % d’hommes expliquent avoir fait l’amour sans en avoir envie.
Sans surprise, sextos et autres messages à caractère sexuels ont pris de l’ampleur en confinement, sans pour autant enregistrer de bond gigantesque. 28 % des personnes interrogées ont reçu une photo dénudée contre 22 % hors confinement, et 24 % en ont envoyé une contre 17 % hors confinement. Quant au caming, 13 % ont indiqué avoir déjà regardé une personne se déshabiller en direct devant une webcam et 20 % l’ont expérimenté en confinement. Reste à savoir ce qu’il va se passer hors confinement…
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