Très émue, l’actrice Sandrine Bonnaire a appelé, dans une courte vidéo pour Brut, à réagir face à la hausse des violences conjugales pendant le confinement. Elle a en outre annoncé la création d’une future association en soutien aux victimes.
Pendant le confinement, le nombre d’appels au 3919, le numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, a presque doublé. C’est que ce Franceinfo a appris auprès de la Fédération nationale solidarité femmes, qui rapporte ces chiffres alarmants : en avril, 9 906 appels ont été reçus par la plateforme, contre 5 098 en mars. De quoi enjoindre l’actrice Sandrine Bonnaire à évoquer l’urgence de la situation à l’occasion d’une interview pour Brut.
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La réalité des violences conjugales, c'est ça.
Sandrine Bonnaire en a été victime et elle veut agir pour que ça change. pic.twitter.com/ZLcEyePAOo
— Brut FR (@brutofficiel) May 4, 2020
“Vingt ans après, j’en ai toujours des séquelles et des traumatismes”
La comédienne s’était déjà exprimée à ce propos lors de la marche #NousToutes du 23 novembre, à Paris, au micro de Quotidien (TMC), puis sur le plateau de France 24 le lundi 25 novembre. Elle avait révélé avoir été elle-même victime de violences conjugales, vingt ans auparavant. “Strangulée” par son ex-compagnon, elle s’était évanouie puis réveillée avec une tripe fracture de la mâchoire. L’actrice avait dû alors rester un mois et demi-paralysée, et payer 35 000 euros de soins dentaires. Son ex-conjoint, contre qui elle avait porté plainte, avait été condamné à deux ans de prison.
Pour Brut, elle est revenue sur cette agression : “Vingt ans après, j’en ai toujours des séquelles et des traumatismes.” Et aujourd’hui, la comédienne “a envie d’agir”.
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“Le confinement ne doit pas être au détriment de votre sécurité et de celle de vos enfants”
“Aujourd’hui j’ai envie d’agir en créant une association pour accompagner juridiquement, physiquement et psychologiquement ces femmes qui ont subi des violences”, dit-elle, rappelant que “le confinement ne doit pas être au détriment de votre sécurité et de celle de vos enfants”. Elle encourage ensuite toutes les victimes à ne pas se “laisser faire”, et à demander de l’aide, que ce soit auprès du 3919, d’un voisin ou encore de la police : “Dès le moindre signe, réagissez.”
La Fédération nationale solidarité femmes rappelle que “le 3919 n’est pas un numéro d’urgence” et enjoint les victimes, en cas danger immédiat, de prévenir la police, la gendarmerie ou les pompiers en appelant le 17 ou le 18.
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