La première adaptation live-action de l’univers des Pokémon emporte cette première journée de box-office français, qui a su profiter d’un 8 mai pluvieux.
Toutes les salles de cinéma sont occupées par Disney. Toutes ? Non, Warner résiste encore et toujours à l’envahisseur, et profite même du 8 mai pour abattre sa nouvelle carte : Pokémon : Détective Pikachu. Pour sa première journée française, le blockbuster réalise 290 770 entrées (dont 56 068 en avant-premières) sur un parc de salles pourtant raisonnable (467). Avec une moyenne par copie de 503 spectateurs (la 2e meilleure de l’année, derrière Avengers : Endgame), le film parvient à faire le 5e meilleur démarrage de 2019.
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En revanche, l’autre poids lourd supposé de la semaine, Hellboy, ne parvient pas à impressionner. Le reboot de Neil Marshall, qui a déjà subi les foudres d’une presse américaine assassine, confirme son flop au box-office mondial en n’ayant vendu que 54 907 tickets sur 410 salles. Pour une sortie aussi imposante sur un jour férié, ces résultats s’avèrent décevants. Si son interdiction aux moins de 12 ans limite forcément son public, sa moyenne ne dépasse pas les 134 curieux, et ces chiffres ne risquent pas de s’améliorer. A titre de comparaison, le diptyque originel de Guillermo Del Toro (reposant pourtant sur un personnage alors peu connu du grand public) avait su se démarquer sur la même période avec 78 157 et 85 152 entrées, sans jour férié pour l’épauler.
L’effet de boost du 8 mai
Face à ces deux mastodontes, deux films français et un long métrage brésilien/portugais ont réalisé de très bons scores pour leur démarrage au box-office. Ainsi, le documentaire Lourdes, sur le centre de pèlerinage catholique de la ville du même nom a réalisé 14 322 entrées sur 55 copies, soit une excellente moyenne de 260 pèlerins par copie ! À titre de comparaison, Relève : Histoire d’une création, le premier documentaire de Thierry Demaizière et Alban Teurlai n’avait obtenu pour son premier jour que 1 516 entrées. Les Crevettes pailletées de Cédric Le Gallo et Maxime Govare, comédie sur une équipe de water-polo gay, a quant à lui cumulé 83 629 tickets (dont 9 206 en avant-premières) sur un parc de 375 salles pour une moyenne de 198 spectateurs.
Dans une économie plus minimale, Le Chant de la forêt de João Salaviza et Renée Nader Messora, à la fois documentaire ethnographique et film fantastique, fait un excellent démarrage avec 3 280 entrées sur seulement 21 salles, donc une moyenne de 156 spectateurs par copies.
Les équipes se confrontent
Pour les continuations, Avengers : Endgame poursuit son parcours spectaculaire, et atteint les 5 090 809 de tickets vendus grâce aux 1 742 338 de curieux supplémentaires lors de sa deuxième semaine. Si le film continue sur cette lancée, il devrait pouvoir rattraper Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieu ? (jusque-là long métrage le plus vu de 2019 avec 6 667 524 entrées). Il faut cependant noter que le film de Philippe de Chauveron est parvenu à perdre un taux de spectateurs assez faible lors de son exploitation (-30.88 % entre sa première et sa deuxième semaine), là où la troupe de super-héros connaît déjà un écart plus conséquent (-47.97 %). Reste donc à savoir si le blockbuster Marvel saura se maintenir pour détrôner son concurrent.
Autre bande, cette fois de potes, Nous finirons ensemble de Guillaume Canet connaît une bonne première semaine, au vu de sa promiscuité avec le rouleau-compresseur de Disney. Ayant profité du 1er mai, le long métrage totalise 1 261 701 d’intéressés. Néanmoins, malgré son démarrage plus de deux fois supérieur à celui des Petits mouchoirs (370 691 contre 166 477 entrées sur leurs premiers jours respectifs), le film termine sa semaine avec un peu moins de spectateurs que son aîné (1 369 812). Le réalisateur semble ne pas pouvoir égaler ou surpasser son précédent succès.
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