Un des plus beaux gâchis de ces dix dernières années : la pop céleste et envoûtante de ce trio mixte américain avait tout pour plaire, mais le monde, fumier de lapin, lui a tourné le dos. Alors Shivika, Tony et Keith se sont séparés en signe de protestation. Pourtant, en réduisant la pop à ses […]
Un des plus beaux gâchis de ces dix dernières années : la pop céleste et envoûtante de ce trio mixte américain avait tout pour plaire, mais le monde, fumier de lapin, lui a tourné le dos. Alors Shivika, Tony et Keith se sont séparés en signe de protestation. Pourtant, en réduisant la pop à ses fondamentaux ? la fulgurance des Buzzcocks, la dynamique des Pixies, la naïveté de Jonathan Richman, la grâce harmonique des Beach Boys, l’élégance de Big Star ?, les Bostoniens avaient ramené le soleil, l’insouciance et l’euphorie dans un rock américain alors sinistré par le grunge. Et même osé quelques tubes qui montèrent au sommet des charts intimes de quelques incurables romantiques, comme Way You Walk, Say Goodbye, Passion Play, Hey Hey You Say ou le grand Guys Don’t Lie, absent de cette étrange anthologie qui ne picore que huit chansons de trois albums pourtant particulièrement généreux, offre huit inédits (deux reprises de Television et Fleetwood Mac) pas toujours à l’altitude des merveilles absentes, et trois clips désarmants de fraîcheur. Car le nom du groupe, équivalent phonétique de « Pop has freed us » (« La pop nous a libérés« ), résume assez bien l’incroyable sensation de candeur, de liberté, de légèreté qui irradie encore ces chansons populaires auxquelles ne manqua que la popularité. Leur chanteur s’appelle Tony Goddess (« Déesse »). On le considère comme un demi-dieu.
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