Le label californien Dim Mak est certes petit, mais il a de grandes oreilles : il en fallait pour dénicher aussi bien le blues forcené des Soledad Brothers que le rock sur l’os des Kills. Les bouseux américains de Pearlene continuent ce fascinant jeu de ping-pong entre l’Amérique et l’Angleterre, avec le blues et son […]
Le label californien Dim Mak est certes petit, mais il a de grandes oreilles : il en fallait pour dénicher aussi bien le blues forcené des Soledad Brothers que le rock sur l’os des Kills. Les bouseux américains de Pearlene continuent ce fascinant jeu de ping-pong entre l’Amérique et l’Angleterre, avec le blues et son rythme pelvien en enjeu. Un échange interminable, où les Flamin’ Groovies répondent aux Stones qui répondent à Fred McDowell (ici grandiosement repris, dans l’orgie électrique). Car chez ces garçons du Kentucky, qui abritent dans leur blues cul-terreux et furieux les Soledad Brothers (la bande noire des White Stripes), l’électricité des clôtures à bestiaux est directement reliée à des guitares pleines de poux, de convulsions, qui jurent, picolent et crachent avant de trembler à l’église.
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Quatre reprises tétanisées de vénérables blues suffisent ainsi à savoir qu’on à ici affaire à des dignes rejetons du Gun Club ou de Jon Spencer : une musique qui s’adresse aux hanches, qu’elle prend en otage pour une bacchanale indécente. Car dans leur musique, il y a autant de rythme obscène que de blues cabossé : le rhythm’n’blues, dans sa version guenilleuse, enragée, alcoolique. De la dance-music pour danser dans les cavernes.
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