Ici, Pikachu est un super-détective qui parle avec la voix de Ryan Reynolds… Un buddy movie futé qui sort du cadre enfantin de l’empire Pokémon.
Nintendo a toujours eu une étrange tendance à ne pas trop chasser en dehors des balises de la marque Pokémon, réapprovisionnée certes chaque année en créatures (les “générations” annuelles d’une centaine de nouvelles bestioles) mais pas en concepts (le gameplay des jeux, le format des animes, inchangés depuis vingt ans).
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Et c’est vrai que dans cet état de fait, il manquait un cran à l’hégémonie Pokémon, un authentique gage d’appartenance à la pop culture mondialisée – on imagine mal les trentenaires new-yorkais suivre en masse un programme jeunesse de la télé japonaise.
Entre la fanfiction roublarde et le catalogue d’easter eggs
On le tient probablement avec Pokémon : Détective Pikachu, premier film live et en langue anglaise de la saga, en forme de buddy movie humain-Pokémon parlant. Son caractère hors cadre frappe d’abord, comme un film qui ne serait pas tant une adaptation canonique qu’un objet entre la fanfiction roublarde et le catalogue d’easter eggs.
Mais on comprend bien vite que prendre à revers l’échéance tant attendue du Pokémon movie était bien sûr la chose la plus pertinente à faire – et que le public mondial attend bien plus fermement un Pikachu fredonnant le générique de son propre show TV avec la voix de Ryan Reynolds, qu’un sempiternel “pika pika”.
Pokémon : Détective Pikachu de Rob Letterman, avec Justice Smith, Ryan Reynolds (E.-U., Jap., 2019, 1h44)
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