Les bouchers-charcutiers interpellent le gouvernement sur les intimidations et violences dont ils sont victimes de la part des vegans.
Des violences physiques, verbales et mentales. Les artisans bouchers-charcutiers dénoncent les intimidations qu’ils subissent de la part des végans. Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, le président de la Confédération française de la Boucherie, Boucherie-charcuterie, Traiteur (CFBCT), Jean-François Guihard réclame une protection policière.
« Les 18 000 artisans bouchers-charcutiers de notre pays s’inquiètent des conséquences de la surmédiatisation du mode de vie végan. Respectueux des choix alimentaires de nos compatriotes, nous sommes en revanche profondément choqués qu’une partie de la population veuille imposer à l’immense majorité son mode de vie pour ne pas dire son idéologie », estime la Confédération. Celle-ci cite ensuite quelques exemples d’intimidations dont la profession est victime et alerte sur « des passages à l’acte violents » qui semblent « se banaliser ».
Actes de vandalisme de militants #vegans contre des commerces : @jfguihard président de la Confédération Française de la #Boucherie #Charcuterie écrit au ministre de l’Intérieur @gerardcollomb
➡️✉️Le courrier : https://t.co/0QN67HIT2H pic.twitter.com/m0lAlHGAsP
— CFBCT (@confboucherie) 25 juin 2018
Des commerces vandalisés
Les bouchers assurent que des associations et des militants associatifs « appellent à la violence contre les commerces de proximité ». En avril dernier dans les Hauts-de-France, sept boucheries et une poissonnerie ont été prises pour cible : les magasins ont été arrosés de faux sang, les vitres brisées, les murs tagués de l’inscription « Stop au spécisme ». La Confédération assure que ce ne sont pas des cas isolés, des actes similaires ont déjà été observés en région Occitanie. « Au-delà des dégâts physiques et économiques, le préjudice moral est énorme pour les commerçants », proteste la CFBCT.
La lettre rappelle également qu’une militante végane s’était réjouie sur les réseaux sociaux de la mort d’un boucher du Super U lors de l’attentat de Trèbes. « Ben quoi, ça vous choque un assassin qui se fait tuer par un terroriste ? Pas moi, j’ai zéro compassion pour lui, il y a quand même une justice ! » avait-elle déclarée. Elle a été condamnée à sept mois de prison avec sursis pour apologie du terrorisme. La Confédération relève le fait qu’il ne s’agit pas d’un cas unique et que d’autres commentaires de ce genre sont publiés sur internet.
Semer la terreur
Les bouchers-charcutiers affirment que ces attaques sont « une forme de terrorisme » et que les végans cherchent à « semer la terreur ». Pour eux, ces quelques individus ou organisations n’ont qu’un but : « faire disparaître, purement et simplement, un pan entier de la culture française qui doit tant au savoir-faire de ses artisans bouchers-charcutiers, éleveurs, poissonniers, fromagers… »