Dans une interview à Médiapart, le journaliste explique par ailleurs que, « quoi qu’il arrive », il travaillera le 1er Mai.
Samedi dernier, le journaliste Gaspard Glanz était interpellé, puis placé en garde à vue pendant 48 heures. Un traitement qui avait soulevé une vague d’indignation et de solidarité. Le fondateur de l’agence Taranis News sera jugé par le tribunal de Paris le 18 octobre pour “outrage à personne dépositaire de l’autorité publique » (une infraction passible de 15 000 euros d’amende et d’un an d’emprisonnement). Mais d’ici ce procès, il lui est interdit de se rendre à Paris, tous les samedis ainsi que le 1er Mai.
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Ce samedi 27 avril, pour l’acte 24 du mouvement des Gilets Jaunes, c’est donc à Strasbourg qu’il a couvert la manifestation.
#PARIS Contrôle judiciaire : SAISON 2, ÉPISODE 1. Je quitte la capitale. pic.twitter.com/uM2gVqjfvy
— Gaspard Glanz (@GaspardGlanz) April 26, 2019
Allez, on retourne au travail !#Strasbourg. Contrôle à la frontière (FR seulement, les all s’en foutent) + Secteurs interdits dans le centre-ville & Secteur Parlement + Départ officiel 13h place de l’Etoile + Medics Allemands venus de Francfort + qq magasins barricadés…
— Gaspard Glanz (@GaspardGlanz) April 27, 2019
Dans un entretien à Médiapart, Gaspard Glanz précise que “l’appel national pour la manifestation des gilets jaunes, ce samedi 27 avril, a lieu à Strasbourg. Je suis interdit de me rendre à Paris, mais résidant à Strasbourg, je vais donc pouvoir couvrir la manifestation. Quelle ironie !”
« Je suis prêt à passer six mois en prison »
Les avocats du journaliste ont demandé une mainlevée de ce contrôle judiciaire. La demande sera examinée lundi 29 avril, au Tribunal de grande instance de Paris.
Concernant la manifestation du 1er Mai, Gaspard Glanz indique à Médiapart qu’il compte bien la couvrir, que cette interdiction soit levée ou non : “Ce qui est sûr, c’est que je travaillerai le 1er Mai. Ils n’auront pas ma mort professionnelle. Je suis prêt à passer six mois en prison pour montrer que l’on n’est plus dans un État de droit. Puisque c’est ce que je risque si je ne respecte pas ce contrôle judiciaire. Mais je veux encore croire qu’il y a une justice. Tout ce que je souhaite, c’est faire mon travail de journaliste indépendant.”
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