Un membre de Air change de moitié, le temps d’une liaison electro-pop lascive et salutaire.
Chez Air, rien ne va plus. Quelque part en chemin, l’inspiration s’est tarie. Tel un vieux couple ouvert d’esprit, les deux Versaillais se sont autorisé quelques infidélités dans l’espoir de retrouver de la voluptueuse alchimie de Moon Safari, Talkie Walkie ou de la BO de Virgin Suicides. Le temps d’un album solo, Nicolas Gaudin s’est tourné vers Bach, Jean-Benoît Dunckel, lui, vers l’Islandais Bardi Jóhannsson. Après un premier ep sorti en 2014, Starwalker revient avec dix titres dont sept inédits.
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Une musique electro-pop jumelle de celle d’Air, riche en arpèges soyeux, tantôt naïve, tantôt suave ou ténébreuse. Ramassé sur les réflexes et la finesse des deux musiciens, le disque accueille aussi Keren Ann, venue en copine (la chanteuse formait déjà avec Jóhannsson le délicat duo Lady & Bird) prêter sa voix de louve sur deux titres (Losers Can Win, Bad Weather). Si la plupart des compositions infusent l’envie de faire lentement l’amour alangui sur une peau de bête, d’autres surprennent. Comme ce Radio, disco blanc et vocodé croqué dans le jardin de Daft Punk. Enfin, le voyage s’achève par un instrumental fou, une tempête d’intervalles, toute en rupture, portée par la batterie furieuse de Sarah Jones (Hot Chip, Bat For Lashes). Décidément, l’adultère a du bon !
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