Le duo berlinois livre un bel album d’électronique doucement éclectique.
Depuis le début des années 2000, le duo berlinois Ame – formé par Kristian Beyer et Frank Wiedemann – égrène des morceaux qui oscillent entre deep-house et tech-house, le moindre n’étant pas Rej (2005), pépite de dance-floor à l’éclat persistant. S’ils comptent une belle flopée d’ep à leur actif, ils n’avaient jusqu’à présent signé qu’un seul album, Ame (2004). Ils franchissent le cap du deuxième avec Dream House.
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Riche de onze morceaux, instrumentaux ou chantés, l’album – sur lequel le duo a travaillé trois ans – a été réalisé avec le concours d’invités de taille, parmi lesquels Matthew Herbert, Gudrun Gut – activiste majeure de la scène alternative berlinoise – et Hans-Joachim Roedelius – figure de l’électronique germanique atmosphérique. Confectionné avec minutie, l’ensemble flotte entre electro(nica), ambient et house alanguie, loin de la fièvre des clubs. Comme son titre le suggère, l’album se prête beaucoup plus au rêve qu’à la rave et, s’il cède parfois à une certaine inconsistance (en particulier sur les deux derniers morceaux), il se montre globalement très séduisant.
Dream House (Innervisions)
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