Quels sont les films à aller voir, ou pas, ce week-end ? Pour en avoir un indice, voici l’avis de nos critiques.
Bécassine ! de Bruno Podalydès
Avec Emeline Bayart, Karin Viard, Josiane Balasko, Michel Vuillermoz, Denis et Bruno Podalydès
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L’adaptation remarquablement ouvragée d’une bande dessinée née quasiment avec le cinéma. Entre marivaudage offenbachien et drame gai à la Renoir. Bécassine ! est une merveille.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Jean-Baptiste Morain.
Le Sacrifice d’Andreï Tarkovski
Avec Erland Josephson, Susan Fleetwood, Allan Edwall
Tout commence par la scrutation d’un tableau, L’Adoration des mages de De Vinci. Accompagnée par la Passion selon saint Matthieu de Bach, la caméra divague sur des fragments de personnages, vieillard, enfant, mère avant de se figer dans la sombre arbre. Le deuxième mouvement du film, plan séquence de dix minutes, descend du tableau. Funèbre puisqu’il fut le dernier film de Tarkovski, Le Sacrifice semble aujourd’hui visionnaire et restitue la splendeur d’un monde immémorial, la poésie des éléments. Tout ce qui nous survivra.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Gérard Lefort.
Une prière avant l’aube de Jean-Stéphane Sauvaire
Avec Joe Cole, Vithaya Pansringarm, Panya Yimumphai
Au croisement entre film de boxe et film de prison, Une prière avant l’aube raconte l’histoire vraie de Billy Moore, un jeune boxeur anglais incarcéré en Thaïlande pour détention de drogue. Ce cinéma au-dessus duquel clignote l’enseigne « dolorisme » oublie que filmer, c’est opérer une coupe dans le réel, éprouver le désir de partager un sensible plus étoffé qu’une primitive représentation de la violence.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Bruno Deruisseau.
Sans un bruit de John Krasinski
Avec lui-même, Emily Blunt, Millicent Simmonds
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Un monstre n’attaque les humains que lorsqu’ils font du bruit. Le mystère comme principe narratif et métaphorique fonctionne à plein dans un premier temps et permet au jeune réalisateur de déployer son cauchemar éveillé. Hélas, comme si Krasinski ne saisissait pas sur quel tas d’or il est assis, ou plutôt n’avait pas confiance en la puissance de son dispositif, il finit par saturer sa bande son d’une musique tonitruante et par ne plus s’appuyer que sur de vulgaires jump scares.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Jacky Goldberg.
A genoux les gars d’Antoine Desrosières
Avec Souad Arsane, Inas Chanti, Sidi Mejai, Mehdi Dahmane, Elis Gardiole
Deux soeurs, Rim et Yasmina, sortent respectivement avec Majid et Salim. Alors que tout pourrait être simple, tout devient compliqué : victime d’une manipulation, Yasmina administre au tandem masculin une double fellation avant de faire l’objet d’un chantage à la sextape. Si on a souvent l’impression d’une jeunesse qui se filme elle-même, dans une mise en scène transparente au point de donner le sentiment qu’elle peut se passer d’un réalisateur, ce retrait apparent d’un démiurge tout-puissant se joue dès l’écriture : coécrit par les deux actrices principales, le scénario n’est jamais dans la provocation gratuite, et au contraire impression par l’ampleur et la précision de ses dialogues.
Retrouvez l’intégralité de la critique d’Emily Barnett.
How to Talk to Girls at Parties de John Cameron Mitchell
Avec Elle Fanning, Nicole Kidman, Ruth Wilson
1977, un ado britannique se rend après un concert dans une drôle d’after party, où il rencontre une jeune extraterrestre toute de latex vêtue (Elle Fanning). J.C.M perd parfois le fil de sa sympathique parabole, mais il la retrouve dès qu’apparaît la reine Kidman, interprétant ici une matrone punk, décidée à flinguer l’ordre établi. La revoir s’amuser autant, pour la première fois depuis longtemps, suffit à notre bonheur.
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