Alors que leur Global Spirit Tour fait plusieurs étapes en France pour les festivals de l’été et que sort en kiosque notre hors série, nous avons sélectionné 20 artistes, ou groupes, qui ont payé leur tribut au répertoire de Depeche Mode.
Marilyn Manson Personal Jesus
Le monde avait découvert le côté synth-pop de Marilyn le Goth en 1995 sur Smell The Children avec une reprise du Sweet Dreams de Eurythmics. Une appétence confirmée avec son Tainted Love (d’après Soft Cell) en 2001 sur la BO de Sex Academy avant sa vision personnelle de Personal Jesus.
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Rammstein Stripped
Metal vs synth-pop again grâce à l’indus allemand de Rammstein sur l’album hommage For the Masses, en référence au Music for the Masses, alors qui pioche dans le seul répertoire des morceaux écrits et composés par Martin L. Gore, même si le leader de Rammstein a pris la liberté d’occulter quelques paroles de son Stripped.
Nouvelle Vague Master and Servant (feat. Martin L. Gore)
Le projet de Marc Collin et Olivier Libaux se proposait à l’origine de reprendre le meilleur de la new-wave en version bossa nova, s’attaquant ainsi en 2004 à Just Can’t Get Enough interprété par Eloisia. Une fois encore, Martin L. Gore y est à l’honneur en 2009 puisqu’il est invité à accompagner Melanie Pain sur Master and Servant.
Scala and Kolacny Brothers Dream On
Autre grand spécialiste des reprises tous azimuts, la chorale féminine belge d’Aarschot que dirige Stijn Kolcany et que son frère Steven accompagne au piano. L’ensemble est sans nul doute à compter parmi les plus grands DM fans puisque, outre Dream On, il a interprété Enjoy the Silence, Somebody et I Feel You.
https://www.youtube.com/watch?v=gsUB3__ukik
Erasure Just Can’t Get Enough
La présence éphémère de Vince Clarke, qui quitte le groupe après le premier album, n’en est pas moins décisive puisqu’il signe le premier tube international de Depeche Mode, Just Can’t Enough. Après la brève expérience Yazoo, il fonde avec, Andy Bell, le duo Erasure qui reprend régulièrement en live le hit de Vince Clarke.
The Cure World in My Eyes
De quelques années leurs aînés sur la scène new-wave britannique, les Cure reprennent tardivement un extrait de Violator, World in My Eyes que la voix de Robert Smith désincarne dans une version presque aussi déconstruite que celle qu’ils avaient livrée du Purple Haze de Jimi Hendrix dans un autre album hommage.
https://www.youtube.com/watch?v=S6LbKH9WzkI
Deftones Sweetest Perfection
Les nu-métalleux de Deftones avaient, eux aussi, payé leur (lourd) écot au projet For the Masses en plombant et électrifiant à outrance To Have and to Hold. Ce qui ne les a pas empêchés de s’attaquer à un autre fleuron du répertoire DM ; Sweetest Perfection, également issu de Violator.
Tricky Judas
Ambiance on ne peut plus religieuse ici puisque que ce Judas provient du Songs of Faith and Devotion des Anglais avant d’atterrir sur le Nearly God du bad boy de Bristol, accompagné comme souvent par Martina Topley-Bird sur cette errance aussi ténébreuse que cotonneuse sans qui ne trahit pas l’esprit de l’original.
Johnny Marr I Feel You
Le plus grand guitar hero de la ville de Manchester et des Smiths a proposé en 2015 pour le Record Store Day une aussi remarquable que gonflée relecture de I Feel You qu’il serait dommageable de laisser sombrer dans l’oubli tant elle est efficacement rock.
Olivier Cheatam A Question of Lust
Oui, il s’agit du même Oliver Cheatham, l’immortel auteur, décédé en 2013, du mégatube Get down Saturday Night, preuve supplémentaire de l’immense spectre d’influence que recouvre la galaxie Depeche Mode. Un Question of Lust gorgé de soul à écouter ici dans sa version radio, puisque fort difficile à trouver par ailleurs…
Suspiria Behind the Wheel
Beaucoup moins surprenante est la contribution à l’héritage DM des Anglais de Suspiria, groupe dark-wave croisant les influences de Sister of Mercy, Cabaret Voltaire voire The Human League pour un Behind the Wheel somme toute plutôt fidèle à l’original en dépit de son chant bowiesque.
Bat For Lashes Strangelove
Pas de grande surprise non plus de voir la petite cousine de Brighton, Natasha Khan, alias Bat For Lashes, se pencher sur le cas de Strangelove, toute de Kate Bush rhabillée pour l’occasion et pour un relifting ultrapop.
Tori Amos Enjoy the Silence
En 2001 paraît Strange Little Girls qui compile les reprises que la pianiste américaine avait pris l’habitude de glisser en face B de ses singles, la plupart du temps s’appliquant à les rendre méconnaissables. Elle s’y baladait alors entre Nirvana (Smells Like Teen Spirit), Led Zeppelin (Thank You) et, pour revenir au sujet qui nous occupe, Enjoy the Silence.
Röyksopp Ice Machine
C’est très loin dans la discographie de Depeche Mode que les Norvégiens de Röyksopp vont chercher ce Ice Machine robotique (face B du premier single de la bande de Basildon, Dreaming of Me, qui ne figurera pas sur leur premier album Speak & Spell) auquel ils confèrent des atours plus organiques.
Gus Gus Monument
Scandinavie toujours, mais cette fois avec les dingos doux islandais de GusGus qui font eux aussi le choix de la rareté en extrayant de A Broken Frame un de ses morceaux les moins remarqués bien que glorieusement baptisé Monument et qu’ils révisent tout en langueur synthétique.
Jimmy Sommerville But Not Tonight
Impossible de dénombrer les reprises de standards et de classiques à mettre à l’actif de Jimmy Sommerville que ce soit en solo, avec Bronski Beat ou les Communards. Au rayon Depeche Mode, il se plonge dans l’album Black Celebration pour en réinterpréter le But not Tonight.
RuPaul People Are People
Depeche Mode compte parmi les premiers à se jouer des (dress) codes et de la fluidité entre les genres, notamment grâce au dressing incroyable et audacieux de Martin L. Gore. On ne sait si c’est ce qui inspirera cette version queer et eurodance vocodée de People Are People. People Are RuPaul ?
The Smashing Pumpkins Never Let Me Down Again
Les citrouilles chicagoanes menées par Billy Corgan surprennent ici en passant à la moulinette de l’indie-rock, sauce lo-fi un des hymnes de stade de Dave Gahan, Never Let Me Down Again. Une vision slowcore à la Cake aussi inattendue que bienvenue qui reste néanmoins sur les traces de ce single de 1987.
Hooverphonic Shake the Disease
Tenants d’un trip-hop belge à la fois éthéré et cotonneux dont la quintessence serait leur Mad About You, Hooverphonic muscle un peu ses habitudes pour habiter un des singles les plus métalliques de Depeche Mode, Shake the Disease, que rehausse le chant aérien de luka Cruysberghs.
https://www.youtube.com/watch?v=8-aeyEuSfA0
Johnny Cash Personal Jesus
Sur la fin de sa vie, un des plus grands songwriters de la musique américain crée avec les American Recordings une sorte de florilège voire un panthéon personnel des plus grands songwriters. En y incluant cette version particulièrement sobre de Personal Jesus, il lui insuffle un mysticisme plus affirmé, en souligne toute la finesse mélodique et adoube, au passage, Martin L. Gore.
Bonus Tracks 1 et 2
En 2005, Sylvain Chauveau publiait Down to the Bone, album de reprises acoustiques épurées; Découvrez-en ci-dessous une captation live en novembre 2015 à Boulogne-Billancourt + la playlist des vingt morceaux originaux de Depeche Mode repris ci-dessus.
Portraits, discographie détaillée, trésors cachés, héritiers : découvrez tout l’univers de Depeche Mode dans notre hors série actuellement en kiosque ou sur l’InrockStore
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