Chaque semaine pendant le confinement, Les Inrocks vous proposent une sélection des meilleures scènes de l’Histoire du cinéma en lien avec un sentiment ou une activité. Si en cette cinquième semaine, vous êtes seuls et que votre libido fait des siennes, voici de quoi vous redonner un peu le sourire.
Barbarella de Roger Vadim (1968)
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« Jeux de mains, jeux de vilains. » En l’an 4000, cela fait bien longtemps qu’on ne se dévêt plus pour faire l’amour : une petite pilule suffit à Jane Fonda et David Hemmings. Rien de mieux qu’un orgasme d’ailleurs pour parfaire le brushing de l’aventurière intergalactique Barbarella. Inspiré de la bande dessinée éponyme de Jean-Claude Forest, le film de Roger Vadim nous emmène dans un voyage érotique à bord d’un vaisseau entièrement recouvert de moquette – un kitch qui n’appartient qu’aux sixties.
https://www.youtube.com/watch?v=ehoxXRwVJvo
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander de Woody Allen (1972)
Un prêtre dans le cortex cérébral qui tente de faire rater une érection ? Un spermatozoïde qui joue de l’harmonica en attendant son tour ? Retrouvez Il était une fois… la Vie selon Woody Allen. À travers sept sketchs, le réalisateur répond aux questions que pose le psychiatre David Reuben dans son best-seller de vulgarisation sexologique. Chaque tabou des années 1970 prend alors une tournure délirante avec un berger arménien trop proche de sa brebis, un sein géant « taille 4000, bonnet X » ou encore un show télévisé qui réalise votre vice secret.
Possession d’Andrzej Żuławski (1981)
Marc – un Sam Neill encore méconnu – découvre que le nouvel amant de sa femme Anna – la jeune et glaçante Isabelle Adjani – possède des bras tentaculaires. Dans ce film monstre, Żuławski filme un couple au bord de la rupture où mari comme femme révèlent leur versant démoniaque. S’ancrant dans la paranoïa d’un Berlin divisé par le mur du Mal, cette descente aux enfers impressionne toujours autant 40 ans plus tard.
https://www.youtube.com/watch?v=NzJagR65zDw
Un poisson nommé Wanda de Charles Crichton (1988)
Le fétichisme des accents ? Jamie Lee Curtis semble en effet avoir un certain faible pour les élocutions aux sonorités étrangères de John Cleese (de la joyeuse bande des Monty Python). Dans cette comédie à l’anglaise culte, Wanda, séductrice et manipulatrice, est prête à tout pour récupérer des diamants volés mais résiste mal aux inflexions de voix italiennes de l’avocat de son mari, Archie, ou à celles russes de son amant Otto.
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Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? de David Zucker (1988)
Détour incontournable cette fois du côté de la comédie américaine, encore plus absurde et décalé, avec le – très peu charismatique mais toujours triomphant – lieutenant Frank Drebin de la série Police Squad transformée en la saga Y a-t-il un flic… ? pour le cinéma. Leslie Nielsen et Priscilla Presley, pratiquent le sexe de manière ultra protégée, une méthode qu’on n’hésite pas à vous recommander pour respecter les gestes barrières durant la pandémie.
https://www.youtube.com/watch?v=wVxSUz-Fk24
Dracula de Francis Ford Coppola (1993)
Une fellation quelque peu sanglante attend le jeune Jonathan Harker, incarné par Keanu Reeves, retenu prisonnier du château du comte Dracula. Miraculeusement, au milieu des draps semblant s’étendre sans fin sur le sol, trois femmes dénudées apparaissent (dont l’envoûtante Monica Bellucci). Entouré par des murmures incessants, le jeune clerc voit alors sa croix protectrice bien vite se dissoudre face aux tentatrices assoiffées. Esthétique symboliste et romance infernale pour une adaptation sensuelle du livre de Bram Stoker.
https://www.youtube.com/watch?v=672DxGBDXJc&feature=emb_title
Showgirls de Paul Verhoeven (1995)
Faire l’amour dans une piscine peut frôler parfois l’exorcisme. Aujourd’hui considéré comme une peinture acerbe de l’Amérique, de son penchant pour l’obscène autant que de son aspiration au grandiose, le film de Verhoeven s’est pourtant longtemps attiré les foudres de la critique. On ne peut s’empêcher de revenir sur la fameuse scène de la piscine entre Elizabeth Berkley et Kyle MacLachlan, considérée par certains comme le comble du ridicule et par d’autres, au contraire, comme le comble de l’audace.
https://www.xvideos.com/video86922/elizabeth_berkley_-_scene_de_la_piscine_showgirls
Crash de David Cronenberg (1996)
Entre une scène de sodomie avec un insecte dans Le Festin nu ou un rapprochement avec une télévision dans Vidéodrome, Cronenberg traite de la violence des désirs humains et dérange plus que jamais. Dans Crash, James Ballard (James Spader) nourrit une obsession pour les blessures physiques, engageant par là un flirt étrange avec la mort. L’accident de voiture devient alors promesse de plaisir, un délire pervers dans lequel il entraînera sa femme, avec une scène finale où résonne le terrible « Maybe the next one, darling. »
Basic Instinct 2 de Michael Caton-Jones (2006)
Jouir ou conduire, il faut choisir. Le célèbre thriller sulfureux de Verhoeven aux scènes de sexe cultes entre Michael Douglas et Sharon Stone obtient une suite 15 ans plus tard. La plus grande manipulatrice du cinéma, Catherine Tramell, fait donc son grand retour avec une scène d’ouverture aux préliminaires à grande vitesse qui se conclut par un orgasme explosif, doublé de sa métaphore on ne peut plus subtile : le grand « splash ».
https://www.youtube.com/watch?v=Aju1xg0mdHM
Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures de Apichatpong Weerasethakul (2010)
Palme d’or du festival de Cannes, le film du réalisateur thaïlandais retrace les derniers moments d’un apiculteur malade se réfugiant au milieu des montagnes pour y finir ses jours. Progressivement, à travers différentes visions fantomatiques, lui apparaissent les souvenirs de ses vies antérieures. Dans l’entrelacement de ces différents âges, une princesse se fait féconder par un poisson-chat au milieu des chutes d’une rivière. Haute poésie et croyance animiste.
Holy Motors de Leos Carax (2012)
À travers un film aux milles et une facettes, Carax rend un hommage incontesté au cinéma, incarné tout entier par son acteur, Denis Lavant, qui ne cesse de multiplier les rôles. Chaque scène se lie alors à une autre par le fil conducteur que maintient le trajet en limousine. Un arrêt nous emmène dans un studio où une chorégraphie érotique commence en motion capture. Les deux corps dans leurs combinaisons de latex se lancent dans un ballet fascinant avant que celui-ci ne finisse transformé en coït paranormal par les images de synthèse.
Midsommar d’Ari Aster (2019)
Deuxième film du nouveau génie de l’horreur, Midsommar oppresse par son soleil de plomb qui ne se couche jamais. Un groupe de jeunes américains se retrouvent prisonniers d’une communauté suédoise pendant le solstice d’été. Entre cérémonie sacrificielle et danse folklorique sous LSD, le jeune Christian se voit contraint d’endosser la lourde tâche d’un rite d’accouplement au milieu d’une chorale infernale.
https://fr.pornhub.com/view_video.php?viewkey=ph5dc7630b41adb
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Bonus : The Room de Tommy Wiseau (2003)
On vous laisse pour finir avec Greg Sestero, l’acteur au jeu quelque peu exagéré du film de Tommy Wiseau, le maître incontesté des scènes de sexe les plus embarrassantes de l’histoire du cinéma.
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