Dans un entretien au Point, le chef de l’Etat assume le maintien du premier tour des municipales, qui a fait polémique en raison de la pandémie.
Le 15 mars dernier, le premier tour des élections municipales avait été maintenu de manière controversée. Alors que la pandémie de coronavirus se développait, et que l’on était à la veille d’une longue période de confinement, les risques de contagion n’étaient pas négligeables, malgré les précautions sanitaires mises en œuvre. Des cas de contamination ont d’ailleurs été rapportés parmi les assesseurs.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
>> A lire aussi : Pourquoi la référence aux “Jours Heureux” dans le discours de Macron ne passe pas
“Personne n’a pensé qu’il fallait les reporter”
Pourtant, Emmanuel Macron “assume totalement” cette décision. Dans un entretien au Point paru ce 15 avril, il déclare s’être décidé le 12 avril, après avoir hésité : “Si le Conseil scientifique m’avait dit que les maintenir mettrait la santé des Français en danger, je ne les aurais pas maintenues”. En réponse aux critiques d’une partie de l’opposition à ce sujet, il se prévaut d’un consensus qui serait apparu : “Le Premier ministre a consulté toutes les forces politiques et personne n’a pensé qu’il fallait les reporter. Il en est de même lorsque je consulte Richard Ferrand et Gérard Larcher”.
“Je ne voulais pas que le pays pense qu’il y avait une manipulation”
Il explique aussi qu’il y avait une raison politique à cela : il ne souhaitait pas que les Français pensent qu’il se défilait, en quelque sorte… “Je ne voulais pas que le pays pense qu’il y avait une manipulation, que les gens puissent se dire que j’avais trouvé là un prétexte pour ne pas les organiser”, dit-il. “Les gens ont sans doute été davantage contaminés ces jours-là dans les bars ou les sorties en plein air que dans les bureaux de vote”, ajoute-t-il. Pour rappel, le taux d’abstention du premier tour s’élève à 53,5 % des inscrits, un record pour les municipales.
{"type":"Banniere-Basse"}