L’union de la gauche semble avoir fait un petit pas, suite à l’appel du leader de la France insoumise (LFI) à la formation d’une « fédération populaire » réunissant la gauche.
C’est un petit pas pour l’homme, mais un pas de géant pour la gauche. Ce 25 avril, dans une interview au journal Libération, Benoît Hamon, chef de file de Génération.s, dit “prendre acte” du “geste d’unité” effectué par Jean-Luc Mélenchon. Après avoir décrit la conjoncture politique, très défavorable à la gauche en raison notamment de sa division, il affirme : “Le drapeau est aujourd’hui à terre, relevons-le. Alors à tout prendre entre le désastre annoncé et un geste d’unité je préfère prendre acte de ce geste d’unité et le prendre au sérieux. Après tout, le fair-play, c’est peut-être contagieux”.
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“Il ne faut jamais oublier le but”
La veille, Jean-Luc Mélenchon a accordé une longue interview à Libération, dans laquelle il affirme vouloir réunir la gauche après les élections européennes, sous conditions : “Si l’élection nous en donne la force, nous assumerons de nouveau notre responsabilité. Nous proposerons de nouveau une fédération populaire à construire dans les élections suivantes et dans les mouvements écologiques et sociaux”. Relancé, il affirme bien qu’il s’agit d’un appel à la discussion avec les autres organisations de gauche. Pour autant, il précise que cela ne suffira pas. Dans la lignée de sa vision des évolutions de la société, décrite dans son livre L’ère du peuple, il affirme qu’il ne faut plus raisonner comme si les partis étaient encore aussi forts que dans les années 1970 : “Il ne faut jamais oublier le but, la fédération populaire entre les classes populaires et les classes moyennes plus favorisées qui n’appartiennent pas à l’oligarchie. C’est la grande question. Elle ne sera pas réglée par la guirlande des sigles de partis”.
“Génération.s est disponible”
Benoît Hamon, qui regrette que l’unité ne se soit pas faite pour les élections européennes, explique que “Génération.s est disponible pour être une poutre de cette refondation de la gauche et de la future maison commune de la gauche et de l’écologie”. Il précise bien qu’il y a des divergences entre son mouvement et LFI, notamment sur la stratégie populiste de gauche, à laquelle il est opposé, et sur la question de la sortie de l’Union européenne. Mais il note qu’elles ne sont pas indépassables : “Le populisme ‘alternatif’ je n’y crois pas. C’est une différence stratégique majeure. Mais je note que Jean-Luc Mélenchon bouge, avec prudence, mais bouge.” Affaire à suivre.
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