Violation du droit des internautes, restriction de l’accès à certains sites, orientation partisane de l’information : de plus en plus de gouvernements n’hésitent pas à dévoyer internet, comme le relate une étude de l’organisation Freedom House.
Manipuler les réseaux sociaux, l’apanage des dictatures ? Pas seulement, si l’on en croit un rapport de l’ONG (organisation non gouvernementale) Freedom House, intitulé “Freedom of the net”. Au cours de l’année écoulée, 30 gouvernements auraient ainsi manipulé les réseaux sociaux, dont 18 dans le but d’influencer des élections.
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Recul des libertés numériques
Dans cette étude publiée mardi, Freedom House déplore donc la manipulation et la désinformation qui ont eu cours dans 18 pays, parmi lesquels les Etats-Unis, notamment au cours d’élections. Dans lesdites manipulations, l’ONG inclut “l’usage de commentateurs payés, de trolls, de ‘bots’ – des comptes automatisés – ou de faux sites d’information », selon Francetvinfo.fr.
“L’usage de commentateurs rémunérés et de ‘bots’ politiques pour diffuser la propagande gouvernementale a d’abord été développé par la Chine et la Russie, mais c’est maintenant un phénomène mondial”, a détaillé Michael Abramowitz, le président de Freedom House.
59 % des internautes ne sont pas libres de surfer sans entraves
Grâce à un graphique interactif mis à disposition sur le site de l’organisation, il est possible de comparer le taux de liberté dont jouissent les différents internautes du monde entier.
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Pour l’ONG, qui a évalué 87 % des internautes du monde entier, 36 % d’entre eux sont entravés dans leur accès à internet. 28 % le sont partiellement, et seuls 23% des internautes naviguent de manière totalement libre.
Au total, ce sont donc 59 % des internautes qui sont totalement ou en partie bridés.
La Russie et les Etats-Unis en ligne de mire
Durant l’année écoulée, la Russie a renforcé son contrôle sur le web. Les blogueurs qui attirent plus de 3 000 visiteurs par jour doivent désormais s’enregistrer auprès du gouvernement russe et se conformer à la loi sur les médias de masse.
Quant aux Etats-Unis, ils sont également dans le viseur de l’ONG. Le rapport souligne “la prévalence de la désinformation et des contenus partisans” dans le paysage web et ajoute que “les journalistes qui contestent les positions de Donald Trump ont été confrontés à un harcèlement en ligne de façon flagrante”.
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