En France et en Allemagne, près de neuf personnes sur dix arrêtées pour des violences sont des hommes. Un excès d’agressivité qui proviendrait de la testostérone.
Statistiquement, les hommes sont plus violents que les femmes dans le monde entier. En France et en Allemagne, ils sont responsables dans près de neuf cas sur dix des faits de violence. Or, les hommes produisent dix fois plus de testostérone que les femmes. Les deux sont-ils liés ? L’émission allemande Xenius, actuellement disponible en replay sur Arte, s’est penchée sur le sujet pour tenter de comprendre ces statistiques.
Une hormone indispensable…
Postulat de départ: l’agressivité serait engendrée par la plus célèbre des hormones, la testostérone. Comme les hommes en produisent plus que les femmes, leurs comportements seraient plus belliqueux que celui de leurs homologues de la gent féminine.
Connue pour déclencher la puberté, la testostérone est l’hormone responsable de la virilité. Elle est produite à 90% par les testicules, et son taux fluctue au cours d’une même journée: fort le matin, il est beaucoup plus bas le soir. De plus, la production de testostérone décline avec l’âge. Résultat ? Prise de poids, baisse de libido, dépression… La crise de la quarantaine, en somme.
… mais toujours méconnue
Certains travaux scientifiques ont même révélé qu’une carence anormale en testostérone diminuait l’espérance de vie. Seulement, comme le rapporte le documentaire, beaucoup d’études menées sur la testostérone s’avèrent ne pas être très fiables. Et finalement, le lien entre testostérone et agressivité reste très flou.
Car la testostérone est aussi pro-sociale. Si elle encourage l’honnêteté, l’hormone accentue également la conscience et l’acceptation de son propre statut social. Si l’agressivité peut parfois être nécessaire pour se défendre, il est tout à fait possible de la contrôler.
Un simple facteur ?
De nombreux facteurs interviennent dans les faits de violence, et la testostérone s’avère n’en être qu’un parmi tant d’autres. La consommation de contenu médiatique violent ou encore le contexte familial peuvent être des raisons pour expliquer une violence excessive. Mais ce sont des cas de figure que rencontrent aussi les femmes. La véritable raison est-elle ailleurs ? Depuis toujours ou presque, notre société phallocratique encourage l’agressivité pour les hommes, mais la réprime particulièrement chez les femmes. C’est sûrement le plus influent de tous les facteurs de la violence et de l’agressivité.
Comme l’explique parfaitement la vidéo, pour éviter de se retrouver avec une agressivité excessive, il faut avant tout apprendre à mieux se connaître pour essayer d’établir un équilibre intérieur pérenne.