Olivier Py a annoncé l’annulation de la 74e édition du festival d’Avignon dans la soirée du 13 avril, peu après l’allocution du Président Macron.
Ça n’a pas traîné. Deux heures à peine après l’annonce par Emmanuel Macron de la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai, on recevait un communiqué de presse du festival d’Avignon : “Olivier Py, Paul Rondin et les équipes du Festival d’Avignon ont pris acte des déclarations du Président de la République du 13 avril 2020. Les conditions ne sont plus aujourd’hui réunies pour que se déroule la 74e édition qui devait se tenir du 3 au 23 juillet 2020. La direction du Festival d’Avignon soumettra un plan d’annulation à l’approbation du Conseil d’administration de l’Association de gestion du Festival d’Avignon le lundi 20 avril 2020. Nous avons partagé l’espoir aussi longtemps que cela était permis, mais la situation impose un autre scénario. Notre devoir est désormais de préserver et d’inventer l’avenir du Festival d’Avignon.”
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Il y a moins d’une semaine, lors de sa conférence de presse vidéo, Olivier Py l’avait laissé entendre. Il faut deux mois pleins pour le montage de la Cour d’honneur du Palais des Papes. Un report de quelques jours du festival était envisageable, mais dans quelles conditions pour les techniciens, les artistes et le public ?
La nouvelle n’a donc rien d’étonnant. Pourtant, elle ébranle. Elle est comme l’arbre qui révèle la forêt qui la contient : avec Avignon, tombent aussi sans même qu’ils aient à l’annoncer tous les autres festivals de l’été, ceux de Montpellier, de Marseille, d’Aix-en-Provence, des Nuits de Fourvières et tant d’autres. Avec Avignon, on doit se résoudre à ne pas remettre les pieds dans un théâtre avant la saison prochaine.
Si l’on avait déjà connu une annulation du festival d’Avignon en 2003 lors du mouvement de grève des intermittents du spectacle, il en allait des conditions de travail de ces derniers. Aujourd’hui, une autre menace se fait jour. Comment le monde du spectacle se remettra-t-il d’un si long confinement ?
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