Le dessinateur-journaliste, également graphiste pour les Flaming Lips livre un reportage ironique dans une ambiance électrique.
Avant de devenir un auteur spécialisé dans la BD de reportage (Gaza 1956, Palestine), l’Américain Joe Sacco a été passionné de rock garage sauvage, puis, en vieillissant, s’est mis au blues. Comme on le voit ici, ses enthousiasmes sont à chaque fois contrebalancés par un ton grinçant et une tendance au dénigrement.
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Du garage au business
Quand il suit en tournée The Miracle Workers, un groupe originaire de sa ville, Portland, il n’est jamais dupe du petit cirque auquel il assiste (le défilé des groupies, le bal des ego). S’attaquant aux corps de métier du business musical, il caricature mais touche souvent juste.
Le dessinateur-journaliste flingue tous azimuts (les Stones) et ne s’épargne pas non plus. Non seulement il dénigre les jolies affiches au graphisme grunge et psyché qu’il a réalisées pour The Flaming Lips et d’autres mais il raille, sarcastique, la manière avec laquelle ses propres intérêts musicaux ont évolué en parallèle de son embourgeoisement et de sa quête de respectabilité. Face B légère d’une bibliographie plus grave, tournée vers les conflits et la géopolitique, But I Like It, version allongée de Le Rock et moi de 2002, est une entraînante compilation.
But I Like It (Futuropolis), 136 pages, 20 €
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