Entre retenue et grandeur, le groupe américain fréquente à nouveau l’excellence.
On avait un peu perdu de vue Shearwater depuis la parution du discutable Fellow Travelers en 2013. Il réapparaît avec un album à la fois conforme à ce que l’on sait de ses qualités mélodiques et novateur. Ainsi, tout ce qui fait la force magnétique et épique de la musique des Texans est là, flamboyant, et Prime, placé en ouverture, indique déjà l’ampleur de l’affaire : on y retrouve cette fascination pour les riffs houleux et les orchestrations denses, cet intérêt certain pour les envolées lyriques et le rock puissant, à la limite de l’emphase.
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Au sein de ce Jet Plane and Oxbow, on ressent pourtant une volonté d’aller plus loin, de ne pas répéter une formule apprise par cœur. Bien aidé à la production par le fidèle Danny Reisch et Brian Reitzell (présent sur les BO de Virgin Suicides, Lost in Translation ou The Bling Ring de Sofia Coppola), Jonathan Meiburg et sa bande y aménagent avec une hospitalité et un confort nouveaux des chansons à l’écriture et aux arrangements soignés. Il y a ainsi dans ces onze compositions beaucoup d’espace entre deux notes, une volonté de souligner les nuances avec élégance et harmonie et, surtout, deux pics incontestables : Quiet Americans et Only Child.
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