L’homme, qui a fait émerger de nombreux auteurs grâce aux sociétés de production Propaganda Films et Anonymous Content, est décédé à l’âge de 64 ans.
Steve Golin est décédé dans la nuit du dimanche 21 avril à Los Angeles, d’un cancer qu’il combattait depuis plusieurs années. L’homme était âgé de 64 ans. Véritable monument d’Hollywood, le producteur a remporté l’Oscar du meilleur film en 2016 pour le film Spotlight de Tom McCarthy, alors même que le long-métrage faisait face à The Revenant d’Alejandro González Iñárritu, dans lequel il était également impliqué. Ce seul duo d’œuvres est assez révélateur de la richesse de sa filmographie, qui comprend notamment Sailor et Lula de David Lynch, The Game de David Fincher, Dans la peau de John Malkovich de Spike Jonze, ou encore Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry.
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De nouveaux viviers de cinéastes
Cependant, Steve Golin a été bien plus qu’un dénicheur de talents. A sa manière, il a contribué à forger une nouvelle esthétique du cinéma mondial, particulièrement en 1986, lorsqu’il a créé Propaganda Films, société de production au départ spécialisée dans la publicité et les clips musicaux, en plein boom de la génération MTV. De cette démarche émegera des auteurs au formalisme appuyé, de Spike Jonze à David Fincher en passant par Michael Bay et Alex Proyas. Par la suite, le rachat de Propaganda Films le pousse à créer, au début des années 2000, Anonymous Content, qui lui permettra de continuer sur sa lancée, et de produire des films exigeants, régulièrement récompensés.
Si Steve Golin est finalement resté un homme de l’ombre, son héritage conséquent commence à être reconnu. En 2017, Benoit Marchisio a écrit un livre sur l’impact de Propaganda Films (intitulé Génération Propaganda), édité par Playlist Society.
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