Alors que la série documentaire Tiger King bat des records d’audience, l’activiste pour les droits des animaux Carole Baskin s’est exprimée dans The Hollywood Reporter. Elle estime que le programme donne une fausse image d’elle-même, dénonçant notamment le fait qu’un épisode reprend les rumeurs selon lesquelles elle aurait tué son mari.
L’émission est rapidement devenue l’une des plus regardées sur la plateforme jusqu’à atteindre la place numéro 1 des shows les plus regardés sur Netflix aux Etats-Unis ce week-end. Il s’agit de Tiger King, au sous-titre évocateur « Murder, Mayhem, and Madness » (« Meurtre, chaos et folie »), la dernière série documentaire du géant de la VOD, sortie le 20 mars dernier. En sept épisodes, celle-ci nous plonge dans le monde des Big Cat, où collectionneurs de grands félins, tous plus excentriques les uns que les autres, et écologistes et défenseurs des droits des animaux se livrent une guerre sans merci.
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Dans une histoire digne des frères Coen, deux protagonistes s’affrontent : Joseph Maldonado-Passage (alias « Joe Exotic »), propriétaire d’un zoo privé, et Carole Baskin, propriétaire du refuge Big Cat Rescue. Dès le début de la série, Joe (qui se définit lui-même comme un « plouc gay porteur d’un mulet et d’armes à feu ») s’exprime depuis une prison car il est soupçonné d’avoir engagé un tueur à gages pour assassiner Baskin.
Une histoire trop axée sur les protagonistes, au détriment du thème de la protection animale
Sur le site du refuge, comme l’a repéré The Hollywood Reporter, Carole Baskin a pris la parole vendredi contre le documentaire. “Ils ne se soucient pas de la vérité”, affirme-t-elle. Le troisième épisode de la série se concentre sur cette militante pour les droits des animaux et évoque la mort de son mari Don Lewis, milliardaire disparu en 1997 et déclaré légalement mort en 2002.
Dans son long article, Carole Baskin aborde les différentes façons dont elle est représentée et qui laissent selon elle sous-entendre sa possible implication dans ce décès. Elle proteste par exemple contre les gros plans sur un hachoir à viande, qui font référence à la rumeur selon laquelle elle aurait utilisé cet instrument pour y faire disparaître le corps de son mari après l’avoir donné à manger à des tigres (Fargo ne semble décidément pas loin). Baskin n’est pas la seule à critiquer le résultat : l’un des coréalisateurs de la série, par ailleurs écologiste lui-même, Eric Goode, a déclaré dans Vanity Fair que Netflix avait selon lui trop axé l’histoire sur les personnalités fantasques des protagonistes, au détriment du thème de la protection des animaux.
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