Le préfet du Doubs saisit l’IGPN après que la vidéo d’un policier frappant violemment un “gilet jaune” devienne virale.
L’inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie par la préfecture du Doubs, dimanche 31 mars, après qu’une vidéo montrant un policier frapper violemment un “gilet jaune” à la tête soit devenue virale. Les faits ont eu lieu lors d’une manifestation “non déclarée” à Besançon samedi dernier.
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https://twitter.com/m25_fr/status/1112067643417214977
Dans la vidéo publiée sur Radio Bip et Media 25, des sites d’information “indépendants” locaux, on voit distinctement un policier frapper avec une matraque un homme avançant vers lui mais le buste tourné – le manifestant ne pouvant donc pas voir le policier arriver. Le préfet du Doubs, Joël Mathurin, a déclaré dans une interview à France 3 Franche Comté que le coup de matraque a été “utilisé contre un gilet jaune qui empêchait l’interpellation d’un casseur”.
Dans un communiqué de presse daté du dimanche 31 mars, la préfecture affirme également que le policier a employé son “bâton de défense souple” contre un manifestant faisant obstacle à la police “par des actes d’hostilité”. Le jeune homme blessé conteste cette version. Dans un témoignage à Media 25, il dit avoir vu une grenade arriver à ses pieds et la repousser de peur qu’elle explose. L’enquête de l’IGPN devra apporter “un éclairage complet sur les circonstances”.
Suite à l’utilisation ce samedi 30 mars du bâton de défense souple par un policier lors d’une manifestation non déclarée et infiltrée par des casseurs à #Besançon, le préfet du #Doubs a saisi l’IGPN pour une enquête administrative. pic.twitter.com/hWdwX8Vu7V
— Préfet du Doubs (@Prefet25) March 31, 2019
D’après Emma Audrey, la journaliste qui a filmé la scène, le jeune homme a « subi une ouverture profonde à l’arcade » qui a nécessité 10 points de suture et qui lui impose une interruption de travail de 5 jours. La mère du manifestant a annoncé, dans une interview à Radio Bip, qu’il allait porter plainte pour violences.
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