La description mordante du quotidien de femmes africaines dont les maris ou les fils ont émigré en Europe.
Née au Sénégal, l’écrivaine Fatou Diome est connue pour sa critique des politiques migratoires européennes.
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Son quatrième roman, publié en 2010, nous conduisait dans un petit village de pêcheurs, sur une île au large de Dakar. Deux jeunes hommes émigraient clandestinement en Europe, leurs mères et leurs épouses restaient au pays et attendaient de leurs nouvelles. Plein d’humour et souvent ironique, le livre pulvérise tous les clichés et les lieux communs tant sur l’Afrique que sur l’immigration.
Diome a su créer des personnages attachants, femmes obligées de supporter des vies qu’elles n’ont pas choisies et qui vont s’en sortir grâce à leur courage et leur ingéniosité. Surtout, le roman permet d’appréhender les courants contraires qui traversent ce petit village. Il semble vivre selon un modèle ancestral, et l’auteure dénonce la polygamie qui y perdure, pourtant il est embarqué dans la modernité. Elle montre en particulier qu’il est connecté au reste de la planète, et de fait à la merci du “rouleau compresseur de l’économie mondiale”.
« Celles qui attendent » de Fatou Diome (Flammarion), 2010, 336 p., 20,30 €
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