En ces temps d’apéros connectés, prolongez la fête avec les potes et les potesses en dansant quatre heures durant. Chacun·e chez soi, mais tou·tes ensemble.
#OnResteOuvert : Fermons nos portes, pas nos esprits !
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Iggy Pop, Nightclubbing (1977)
L’échauffement idéal : bien des années avant sa contribution à The Dead Don’t Die de Jim Jarmusch, l’Iguane offrait sa version zombiesque du clubbing et la peuplait de fantômes et de morts-vivants.
David Bowie, Let’s Dance (1983)
On est en droit de considérer les années 1980 comme la période la plus sombre de l’histoire de David Bowie, mais le partner-in-crime d’Iggy Pop sur Nightclubbing nous donne ici envie de mettre nos red shoes pour danser le blues.
Murman Tsuladze, La Flemme de danser (2020)
Ne pas s’y fier pour pacifier : avec son clip tourné pendant les manifestations contre la réforme des retraites, son chant géorgien et son saz électrique, cette Flemme de danser est un appel à se bouger.
Scissor Sisters, I Don’t Feel Like Dancin’(2006)
Traduction plus ou moins littérale de La Flemme de danser, I Don’t Feel Like Dancin’voue un culte à peine voilé aux Bee Gees, immortels créateurs de Stayin’Alive et Saturday Night Fever.
Hot Chip, Ready for the Floor (2008)
L’an dernier, les Anglais nous promettaient un Bath Full of Ecstasy, mais cela fait maintenant près de vingt ans qu’ils occupent le dancefloor. De quoi nous faire oublier leur look de geek cheap.
https://www.youtube.com/watch?v=8Cxry9cLFQI
Bronski Beat, Smalltown Boy (Arnaud Rebotini Remix) (2017)
Discriminé à cause de son homosexualité, Jimmy Somerville se voit contraint de fuir l’espace confiné familial. Son titre Smalltown Boy se voit ici rebooté par Arnaud Rebotini pour les besoins du film 120 battements par minute.
New Order, Temptation (1981)
Rien ne vaut les eighties pour redécouvrir la joie de danser de façon mélancolique, et rien ne vaut les Mancuniens issus de Joy Division pour faire de leur mélancolie au carré une incitation à se dégogner.
Visage, Fade to Grey (1980)
Un an plus tôt, on découvre Visage devenir gris (en anglais et en français), un morceau désormais inséparable de la mémorable scène de bal du Laurence Anyways et son Visage redécouvert par Xavier Dolan en 2012.
> > Ecoutez notre playlist Garder le moral en restant chez soi
Annie, The Greatest Hit (1999)
Départ vers la Norvège avec ce grand hit pour lequel la DJ s’assoit sur un sample du Everybody de Madonna et signe ce minitube electropop qui met du baume au cœur et, plus encore, aux jambes.
LCD Soundsystem, Daft Punk Is Playing At My House (2005)
Réduit aux vingt mètres carrés de votre studio ? Invitez Daft Punk (et LCD Soundsystem) à jouer chez vous sans risque : leur combinaison intégrale garantit une electro en toute immunité.
Daft Punk, Revolution 909 (1997)
Aussitôt dit, aussitôt fait : voici donc Daft Punk playing in your house avec, en toute logique, un extrait de Homework dont le travail sur les textures sonores vous met virtuellement en boîte et vous téléporte dans une époque révolue.
Mr. Oizo, Flat Beat (1999)
Nineties finissantes toujours : après le travail à la maison de Daft Punk, le rythme d’appartement de Mr. Oizo, ce qui le rend parfaitement adapté au home clubbing. Une attestation de déplacement dérogatoire sera offerte à tout invité en possession d’une peluche jaune.
Madonna, Music (2000)
On change de décennie et on scande le slogan-refrain de Music qui est l’essence même du homeclubbing : “Music makes the people come together, yeah” (“musique fait les gens être ensemble, yeah”).
Britney Spears, Toxic (2003)
On passe de la maîtresse à l’élève (l’année de Toxic l’une et l’autre échangeront d’ailleurs un baiser langoureux qui, en ces temps troublés d’épidémie, est prohibé) avec l’un des sommets de l’équipe de prod’ suédoise Bloodshy & Avant.
> > Découvrez 16 concerts à vivre chez vous
Kylie Minogue, Slow (Chemical Brothers Remix) (2003)
On poursuit notre série sur les divas du dancing avec Kylie Minogue et son Slow qui n’en est pas un, et moins encore quand il est confié aux sorciers Chemical Brothers qui le densifie plus encore qu’en version originale.
Rihanna, Don’t Stop the Music (2002)
Plus qu’à cette autre diva du dancing qu’est Rihanna, c’est bien sûr à l’immense Manu Dibango, spolié de son interstellaire Soul Makossa (lire plus bas) et quelques années auparavant par un dénommé Michael Jackson, à qui nous rendons hommage ici.
Manu Dibango, Soul Fiesta (Château Flight 2002 Re-Work) (2002, donc)
Hommage à l’immense Manu Dibango, suite, avec ce re-travail de Soul Fiesta qui tourne en dinguerie par la grâce du duo français (I : Cube/Gilb’R).
Manu Dibango, Soul Makossa (1973)
Inévitablement, on poursuit l’hommage avec ce rythme camerounais tellement funky et tellement soul qu’on se demande bien pourquoi il ne figure dans aucune BO de Quentin Tarantino. Hommage lui sera aussi rendu dimanche 29 mars, sur Radio Nova.
> > Lire aussi Notre hommage à Manu Dibango
Quando Quango, Love Tempo (Fac 79 Remix) (1983)
On garde le côté cuivré pour rappeler toute l’importance du saxophone dans le punk avec Quando Quango, groupe qui a su unir les deux Factory (la new-yorkaise et la mancunienne) comme le BAM de Radio Nova a su si bien l’analyser.
Kompromat, Niemand (2019)
On garde le même tempo, même si c’est pas le même pattern (copyright Angèle/Katerine/Gonzales ci-après) avec le duo Kompromat, revenu sous les feux de l’actualité suite à l’affaire Griveaux/Pavlenski qui a ravivé le concept de #kompromat.
Philippe Katerine (feat. Angèle & Chilly Gonzales), Duo (2019)
Une pause languide et sensuelle pour retrouver son verre avec modération avant de reprendre la party.
Los Bitchos, Pista (Great Start) (2019)
Petit interlude instrumental le temps de se resservir un’ti punch, que chaque invité aura préparé dans un bol – car l’un des avantages du homeclubbing, c’est que tu ne passes plus ton temps à te demander si c’est bien dans ton verre que tu es en train de boire.
https://www.youtube.com/watch?v=FECXNJ_XUKA
Buraka Som Sistema, (We Stay) Up All Night (2011)
On reste confiné dans l’exotisme bâtard entre Portugal et Angola, et on se met un coup de kuduro mâtiné d’electro, de grime et de UK garage, cocktail idéal pour rester debout toute la nuit.
Skip & Die, Jungle Riot (2012)
Si, en matière de cocktail, il est recommandé d’éviter les mélanges, il n’en va pas de même en matière de musique – ainsi de cet euphorisant mix hindi-rap-electro tout droit venu d’Afrique du Sud.
Die Antwoord, I Fink U Freeky (2012)
Est-il socialement admissible de danser en slip (cf. clip) avec ces autres Sudafs oufs ? Bien sûr, et c’est bien là toute la supériorité du home clubbing par rapport au clubbing dit de base.
LFO, Freak (2003)
“This is going to make you freak” est-il précisé en intro, et la suite de Freak est largement à la hauteur de cette promesse liminaire, comme toujours chez les pensionnaires de Warp Records, label riche en freaks & geeks.
Cassius, Toop Toop (2006)
Jamais le terme de house music ne sera aussi prégnant qu’aujourd’hui, surtout quand on lui insuffle des (french) touches de rock à guitares comme sur ce Toop Toop limite au tip-top de la pop électronique.
> > Relire Philippe Zdar, le dernier entretien
The Rapture, In the Grace of Your Love (2012)
Cette pulsation, cette vibration, cette envie d’en découdre avec la vie et l’amour, cette envie de bouger mains et yeux levés au ciel en espérant que la reformation annoncée de The Rapture pour 2020 devienne une réalité.
Tyler, The Creator I Think (2019)
Des ruptures après The Rapture, entre soul, hip-hop, r’n’b et le reste parce qu’on n’a pas le temps de tout disséquer : Tyler, The Creator nous donne l’occasion de danser de façon inconfortable et, pourtant, bien.
Stromae, Alors on danse (2009)
Dix ans avant Tyler s’est révélé un autre grand spécialiste de la danse inconfortable, depuis un peu perdu de vue. A celles et ceux qui ne vont plus travailler, nous déconseillons le début de ce clip décrivant une ambiance de bureau.
M.I.A., Paper Planes (2007)
Retour aux fondamentaux, comme aurait pu le dire un entraîneur de l’équipe de France de rugby si le Tournoi des VI nations 2020 n’avait pas été reporté sine die : M.I.A., Paper Planes. What else ?
Gossip, Heavy Cross (2009)
Rappel de la choré : d’abord, crier en reconnaissant l’intro et en attendant la montée, puis sauter en l’air avec le bras levé – de même lors de l’explosion : attendre de nouveau, puis resauter en l’air en hurlant “ah, ah, ah, ah, ah, oh, oh, oh, ihoho”, ad lib.
Franz Ferdinand, Lazy Boy (2018)
En ces moments de profond isolement, on aurait pu opter pour le Take Me Out des Ecossais. On a préféré cet éloge de la paresse alors qu’il nous est encore difficile d’admettre qu’on doit ne rien faire à part danser et, pourquoi pas, sautiller.
D.A.F., Der Mussolini (1981)
On n’omet pas en passant de rendre hommage à un autre disparu de la semaine passée, Gabi Delgado, moitié de Deutsch-Amerikanische Freundschaft (groupe mieux connu quand il est acronymé D.A.F.)
> > Gabi Delgado Vie et mort d’un précurseur
Daniel Avery, Drone Logic (2013)
L’avenir nous appartenant, on va bientôt se faire engueuler par drones interposés si l’on sort de son périmètre autorisé sans respecter les gestes barrières. Daniel Avery les fait exploser ici.
Isolée, Beau Mot Plage (Freeform Parts 1 & 2) (2011)
Qui est Isolée ? On ne lèvera pas le mystère mais les plages nous étant désormais interdites on en conservera le beau mot en attendant l’été, et en espérant qu’il ne sera pas cette année annulé.
Hercules & Love Affair, True, False/Fake Real (2009)
On a que l’embarras du choix parmi les nombreux travaux d’Hercules pour la plupart placés sous le signe de la boule à facettes. Alors que le monde est plongé dans le doute, on choisira de démêler le vrai du faux.
L’Impératrice, Matahari (le retour) (2018)
Depuis 2016, le collectif L’Impératrice alterne les douceurs appelant à la langueur et minitubes disco-funk tel cet irrésistible instrumental sur lequel plane l’ombre d’Earth, Wind & Cerrone. Matahari dans tous ses états…
Juniore, Panique (2016)
Avec Un, deux, trois, riche album paru il y a peu, Juniore a confirmé son sens de la mélodie pop et son tropisme yé-yé, l’un et l’autre rehaussés par la voix acidulée d’Anna Jean, même en pleine Panique.
The Limiñanas (feat. Francesca Cusimano), Votre côté yéyé m’emmerde (2013)
Non, esprits chafouins que vous êtes, cette profession de foi du meilleur garage de la côte catalane n’est pas une adresse au groupe précédent, mais une preuve supplémentaire de la redoutable efficacité du duo de Cabestany.
Jacqueline Taïeb, 7 heures du matin (1967)
Figure yéyé culte et pas cucul, Jacqueline Taïeb se pose très tôt la seule question qui vaille : doit-elle mettre son shetland rouge ou son shetland bleu ? Réponse en fin de morceau.
Jacques Dutronc, On nous cache tout, on nous dit rien (1967)
Nombreuses sont les questions qui se posent en période de pandémie et qui alimentent, parfois, les rumeurs complotistes telles que théorisées dès 1967 par Jacques Dutronc. Alors autant s’en amuser et danser dessus.
La Femme, Où va le monde (2016)
En conclusion de cette phase interrogative, la seule question qui compte est bien celle qui occupe La Femme : où va le monde ? Et si, comme tout le monde, La Femme n’avait pas la réponse ?
> > Notre série En confinement avec… #7 : La Femme
Joakim, Lonely Hearts (2006)
Cassedédi aux cœurs solitaires de tous âges qui plus encore aujourd’hui se sentent isolés. Voici pour eux une onde de légèreté portée par une voix grave et, quand même, des petits riffs de guitare.
Metronomy, Everything Goes My Way (2011)
Autre spot où virtuellement s’évader, la métronomyque English Riviera où curieusement on peut rencontrer des cerfs et biches en forêt dans ce fort bucolyque clip d’Everything Goes My Way.
Alex Rossi (feat. Jo Wedin), Tutto va bene quando facciamo l’amore (2019)
Peut-être avez-vous fait une rencontre au cours de cet apéro home clubbing, peut-être alors pouvez-vous passer en mode privé pour “un dernier verre” et pour que tout aille bien.
Ricchi e Poveri, Sarà perchè ti amo (1981)
Quand une chanson en italien apparaît dans une playlist, il y a une chance sur deux que la suivante soit Sarà perchè ti amo (l’autre étant Felicità d’Al Bano & Romina Power). C’est idiot, c’est régressif mais c’est aussi ça le charme des soirées entre potes et potesses par chez nous.
The Breeders, Cannonball (1993)
En règle générale, Sarà perchè ti amo ouvre aussi les portes de l’enfer de la soirée entre potes et potesses, celles de la battle autour de YouTube pour placer son morceau-doudou, avec toute l’assistance qui gueule parce que y a une pub et qu’il faut cliquer fébrilement sur “ignorer l’annonce”.
Soft Cell, Tainted Love (1981)
“Ah, non, pas Björk ! Bah, pourquoi pas Björk ? PNL ? Sérieux ? Nirvana, nan, mais, ça va bien, toi ? Bon, vas-y, mets ce que tu veux, tu me saoules… Bon d’accord, mais la version extended, comme ça on est tranquille pendant dix minutes.”
NZCA/Lines, Okinawa Channels (2012)
L’heure a bientôt sonné d’en finir et de se plonger dans le cotonneux. NZCA/Lines est là pour vous y aider et vous transporter jusqu’à Okinawa, ou jusque chez vous dont vous n’avez pas bougé.
The Knife, Pass This On (2003)
Bientôt la soirée s’achève, mais libre à chacun de la prolonger en respectant les consignes et les gestes barrières. On s’alanguit une dernière fois sur une ballade au steel-band scandivane en se demandant si c’est la police ou les voisins qui sonnent à l’interphone (geste barrière oblige).
Beastie Boys (You Gotta), Fight for Your Right (To Party) (1986)
Comme dirait dirait Talk Talk, “the party’s over”. Vingt heures sont largement passées, et ton balcon est libéré des applaudissements se battant pour les droits des soignants, des institutrices, puéricultrices, administratrices, dessinatrices, des boulangers, des camionneurs, des policiers, des agriculteurs, des ménagères, des infirmières, des conseillères d’orientation, des chirurgiens, des mécaniciens, des chômeurs, bref de toutes celles et ceux qui s’emploient à nous rendre la vie meilleure (et nous les en remercions). Il est donc temps de mettre ton ampli sur onze et à la fenêtre pour ambiancer tout ton quartier. Et, pourquoi pas, de se dire “à la semaine prochaine”.
Laurent Malet (avec Carole Boinet, François Moreau et Franck Vergeade)
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