Une vision violente et satirique des super-héros américains.
Dans les années 1980, les mastodontes de l’édition américaine DC et Marvel attirent un jeune talent, Rick Veitch qui, des lumières dans les yeux, croit rejoindre d’incroyables machines à rêver. Au bout de quelques années de collaboration, dégoûté par le cynisme qui règne alors, Veitch s’attaque au mythe du super-héros.
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Proche d’Alan Moore, il imagine alors Brat Pack, une mini-série en forme de jeu de massacre, une déconstruction si violente et satirique qu’elle n’avait jamais été traduite en français.
Comme dans Watchmen, Veitch invente des justiciers corrompus, davantage préoccupés par leurs droits d’auteur que par le sort de leurs faire-valoir, ces sidekicks qui ressemblent tant au Robin de Batman.
Dédiant son récit à Fredric Wertham, le psychiatre qui, dans les années 1950, a dénoncé la nocivité des comics, il livre un récit puissant et provocateur réservé aux adultes. Le découvrir aujourd’hui se révèle d’autant plus troublant que le monde en déliquescence décrit ici, montée de tous les extrémismes, ressemble au nôtre.
Brat Pack de Rick Veitch (Delirium), traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Virgile Iscan, 240 p., 29 €
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