Jusqu’au 30 juin, l’exposition “Black Women: Power and Grace” met à l’honneur la beauté et la puissance des femmes noires au National Arts Club de New York. Portée par le collectif artistique Kamoinge, œuvrant depuis 1963 à visibiliser les populations noires de toute la diaspora panafricaine, cette manifestation rassemble les productions de plusieurs photographes de l’association.
“La femme noire a toujours été sous-représentée (…) Nous voulions aujourd’hui montrer sa beauté et sa puissance”, explique Adger Cowans, président et cofondateur du collectif Kamoinge au New York Times. Portée par cette association afro-américaine, l’exposition Black Women: Power and Grace (“Femmes noires : pouvoir et grâce”) met à l’honneur la beauté et la puissance des femmes noires de toute la diaspora panafricaine, des années 60 à nos jours. Rassemblant les photographies de plusieurs artistes du collectif, cette manifestation se déroule au National Arts Club de New York jusqu’au 30 juin.
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Fondé en 1963 à Harlem par le photographe Roy Decarava, le collectif Kamoinge (“les gens travaillant en communauté” en kenyan) a pour objectif d’apporter plus de visibilité aux populations noires, en contrant les stéréotypes qui leur sont accolés. L’association prend la création artistique comme vecteur d’expression et de contestation : depuis plus de 50 ans, les différents membres multiplient les manifestations collectives de ce type.
Un pan de l’histoire de la photographie présentée
Prenant pour socle l’exposition Negro Woman présentée en 1965 par les membres fondateurs de l’association, Black Women traverse tout un pan de l’histoire de la photographie contemporaine. On y retrouve des clichés devenus historiques, comme le portrait réalisé par Adger Cowans de Betty Shabazz, l’épouse de Malcolm X, lors des funérailles de son mari. Son regard est grave mais son port altier, comme pour garder de la contenance malgré l’épreuve. “C’était très émouvant pour moi car elle était aussi grande à mes yeux que Malcolm X (…) C’était important pour moi que les gens voient cette image, car il semble qu’elle porte tout le poids du monde sur ses épaules et ça se voit sur son visage”, confie le photographe au New York Times.
Les travaux de jeunes praticiennes y sont également présentés, comme ceux de l’artiste franco-sénégalaise Delphine Diallo ou encore de Lola Flash, explorant dans ses clichés les problématiques de genre et d’identités sexuées. Dense et protéiforme, cette exposition embrasse tous les genres photographiques, passant du style documentaire au portrait ou encore à la photographie de mode.
“Black Women: Power and Grace”, du 28 mai au 30 juin au National Art Club de New York.
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