Mélodies synthétiques entêtantes et saynètes du quotidien au programme du sixième album du Britannique à la plume toujours sarcastique.
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Près de vingt ans après son premier coup d’éclat discographique aux accents velvetiens (le trop méconnu EP Oscar Brown, 2001), le fils de Ian Dury a publié son sixième album le jour du printemps, mais en pleine pandémie du coronavirus.
A défaut de l’acheter sitôt chez les disquaires, on ne saurait trop que vous conseiller d’écouter The Night Chancers, qui referme une trilogie entamée avec Happy Soup (2011) et poursuivie avec It’s a Pleasure (2014), oblitérant étrangement Prince of Tears (2017).
Fidèle à son accent cockney et à son humour sarcastique, Baxter Dury réussit en dix chansons et trente minutes (toujours un bon signe cette concision) un disque instinctif et construit, selon ses dires, “comme un film de Kubrick, à la fois symphonique et claustrophobique”, dévoilé en amont par les imparables singles Slumlord (où Baxter se prenait dans le clip pour JoeyStarr) et I’m Not Your Dog.
Toujours copieusement entouré (notamment par ses vocalistes fétiches Madelaine Hart, Rose Elinor Dougall et Delilah Holliday, ainsi que son mixeur attitré Craig Silvey), le dandy britannique écrit ses chansons comme des saynètes, pointant autant sa vie de noceur (The Night Chancers, inspirée par une nuit à l’hôtel Amour) que l’addiction aux réseaux sociaux (Sleep People), sur fond d’entêtantes mélodies synthétiques. C’est aussi quand Baxter Dury baisse la garde, comme sur le bouleversant Daylight en fin d’album, qu’il devient ce songwriter d’exception.
Baxter Dury The Night Chancers Le Label/PIAS
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