Le politologue faisait l’objet d’une procédure interne à la France insoumise (LFI). Il a annoncé qu’il allait porter plainte contre “des accusations calomnieuses”.
Thomas Guénolé a lancé sa riposte. Après avoir publié un communiqué au vitriol, le 18 avril, mettant en cause (entre autres) le manque de démocratie interne de France insoumise (LFI), et alors que le comité électoral du mouvement populiste de gauche a révélé l’existence d’une enquête interne le visant pour des accusations de harcèlement sexuel, il annonce son intention de porter plainte. “Mon avocat va porter plainte contre l’accusatrice pour dénonciation calomnieuse, par ailleurs une plainte est en préparation contre la France insoumise”, a-t-il annoncé jeudi soir à franceinfo.
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“Je ne me laisserai pas attaquer”
Comme nous vous le racontions, le Pôle d’écoute et de vigilance contre les violences sexuelles et sexistes de LFI a été saisi le 3 mars. “La personne concernée, qui se dit victime de harcèlement sexuel, a été auditionnée le 14 mars. Nous avons émis des préconisations, qui ont été transférées à la Comission électorale le 15 mars. Celle-ci a contacté Thomas Guénolé pour l’auditionner, mais il a refusé d’être auditionné sans son avocat. Il voulait judiciariser la procédure interne”, explique Manon Coleou, membre du pôle. Selon les informations de Mediapart, c’est une étudiante de Sciences Po qui s’est plainte auprès de la France insoumise, en raison du comportement de Thomas Guénolé lorsqu’il était son professeur. Le Pôle antisexiste de LFI avait requis “l’exclusion de Thomas Guénolé”.
Au micro de franceinfo, Thomas Guénolé dément formellement les accusations qui pèsent sur lui. “Je ne me laisserai pas attaquer sans bouger (…) vous avez, vous-même, rappelé la gravité ahurissante des accusations qui ont été lancées contre moi, qui sont des accusations calomnieuses”, dit-il. “Rendez-vous compte pour moi, pour ma femme, pour mes parents dont je porte le nom, vous annoncez : ‘Thomas Guénolé, accusé de harcèlement sexuel’, il y a des gens qui nous écoutent, il y a des gens qui nous regardent et qui entendent cela. Il y a mon nom et il y a cette horreur”, poursuit-il.
“Le premier qui dit la vérité doit être exécuté”
C’est en raison de cette accusation, et du refus de LFI de lui communiquer des documents expliquant exactement de quoi il était accusé, qu’il a pris les devants en publiant un communiqué hier : “J’ai estimé, que là, je me retrouve en train d’être broyé dans un mécanisme accusatoire stalinien”. Les responsables de LFI se sont dits globalement choqués par cette défense. “Pour faire contre-feux, il utilise la question très sérieuse de la démocratie dans un mouvement qui prône une sixième République. Le faire avec cette virulence à un mois des européennes, pour couvrir ces faits, c’est une méthode délétère”, estime Clémentine Autain, députée LFI. “C’est normal que je sois isolé puisque le premier qui dit la vérité doit être exécuté”, estime pour sa part Thomas Guénolé.
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