Il y a bien vingt ans, mon idole présentait Ushuaïa sur TF1, faisant de la plongée, du deltaplane, de la varappe pour nous faire découvrir les plus beaux endroits du monde. Roland Magdane, dans l’un de ses sketchs, posait même cette question : “Et Nicolas Hulot, qu’est-ce qu’il fait quand il est en vacances ?”
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Aujourd’hui, la vanne fonctionne encore, à un petit changement près : “Et Nicolas Hulot, qu’est-ce qu’il fait quand il est au gouvernement ?”
Quoi qu’on en pense, il est cohérent : il ne pollue pas le travail du président de la République, le bilan carbone de ses indignations est excellent et on ne peut pas dire que son action rejette beaucoup de produits toxiques nuisibles à la bonne santé du capitalisme.
Et si tout cela n’était qu’une ruse de héros ? Tout le monde connaît l’histoire d’Ulysse et des sirènes, peu de gens savent que leur fameux chant était un mélange de plaisir et de savoir, qui attirait les marins au point de fracasser leur bateau sur les rochers et d’être dévorés par ces créatures omniscientes. Quant à la fin de l’histoire mythologique, elle veut que par dépit de n’avoir pu dévier le roi d’Ithaque de sa trajectoire, les sirènes se suicident.
Vous la voyez l’analogie… Mon idole n’est autre qu’un Ulysse 2.0 qui s’est attaché au mât d’un bateau, sans doute sponsorisé par Rhône-Poulenc. Le ministre, encordé à son bureau du boulevard Saint-Germain, ne peut rien faire, comme son prédécesseur dans le détroit de Messine, mais il engrange douceurs et connaissances du chant des lobbys.
Donc, a priori, une fois arrivé au bout du voyage, les choses s’agenceront par elles-mêmes. Le glyphosate, l’huile de palme et les énergies non renouvelables devraient selon toute vraisemblance se donner la mort devant le courage de mon Nico !
C’est aussi pour ça qu’on aime les légendes… On sait que ce n’est pas vrai, mais on a envie d’y croire.
Make our Hulot great again !
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