En cette période difficile de confinement, les Français ont désormais pour obligation de minimiser au maximum les interactions avec autrui. Si vous cherchez un film à regarder ce week-end en restant dans l’ambiance confinement, Vulture vous a compilé une petite liste de dix films avec moins de dix personnes dedans.
Alors que les Etats-Unis s’installent également dans une gestion de crise face à l’épidémie de coronavirus – la Californie est officiellement en confinement depuis hier soir – le site Vulture propose un inventaire de films pour les cinéphiles cherchant à s’occuper durant le lockdown. Ce n’est cependant pas une liste qui explorerait des plaisirs impossibles à satisfaire en ce moment, comme le fait de voyager, de manger au restaurant ou de se tenir à moins d’un mètre d’une personne qui n’est pas un membre de votre famille immédiate, mais bien des œuvres qui au contraire parlent confinement, isolation, et de la difficulté de vivre avec d’autres personnes dans des endroits cloîtrés en temps de crises. L’idée est saugrenue, mais on aime beaucoup.
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Voici la liste des dix films sélectionnés :
Lifeboat, Alfred Hitchcock, 1944
Lifeboat, classique de guerre d’Alfred Hitchcock dont le scénario est co-signé John Steinbeck, fait échouer neuf étrangers (joués par Tallulah Bankhead, Home Cronyn, William Bendix et d’autres) sur un canot de sauvetage alors que la guerre fait rage autour d’eux. Tout le monde n’est pas ce qu’il prétend être et certains personnages apprennent qu’ils doivent prendre de terribles décisions pour survivre. Hitchcock réussit ici à créer la peur et la paranoïa avec une poignée de personnages dérivant sur une mer prête à les engloutir s’ils ne peuvent pas travailler ensemble pour survivre.
Ex Machina, Alex Garland, 2014
À 26 ans, Caleb est un des plus brillants codeurs que compte BlueBook, le plus important moteur de recherche Internet au monde. Il remporte un séjour d’une semaine dans la résidence du grand patron à la montagne, mais quand il arrive dans la demeure isolée, il découvre qu’il va devoir participer à l’expérience troublante d’interagir avec le représentant d’une nouvelle intelligence artificielle apparaissant sous les traits d’une très jolie femme robot prénommée Ava. Mais ce n’est que le début des problèmes de Caleb, car l’expérience révèle toute l’étendue de sa solitude et la profondeur de son besoin de se connecter avec quelqu’un, ou quelque chose.
Le Limier, Joseph L. Mankiewicz, 1972
Adapté de la pièce à succès d’Anthony Shaffer de 1970, Le Limier de Joseph L. Mankiewicz fait honneur à sa petite taille, se déroulant dans les confins du manoir majestueux occupé par Andrew Wyke (Laurence Olivier), un auteur de romans policiers à succès dont le mariage a échoué, bientôt rejoint par l’amant de sa femme, Milo (Michael Caine). Le film s’inspire habilement de la mécanique des romans policiers classiques, et brille par le jeu de deux des meilleurs acteurs britanniques de leurs générations respectives.
Qui a peur de Virginia Woolf ?, Mike Nichols, 1966
L’adaptation par Mike Nichols de la pièce révolutionnaire d’Edward Albee suit le couple de Martha (Elizabeth Taylor) et George (Richard Burton) accueillant les jeunes mariés Nick (George Segal) et Honey (Sandy Dennis). Au cours d’une longue nuit, l’alcool coule à flots, de vieux squelettes apparaissent, les relations s’emmêlent et tout le monde sort d’une longue nuit de beuverie un peu plus sage, mais aussi meurtri et perturbé d’une manière qui suggère qu’une certaine sagesse peut être trop difficile à gagner.
Antichrist, Lars von Trier, 2009
Un couple, jamais nommé, (interprété par Charlotte Gainsbourg et Willem Dafoe) et en deuil de leur enfant perdu se retire à « Eden », une cabane dans les bois dans l’espoir de guérir leurs cœurs et sauver leur mariage. Mais très vite, la forêt autour d’eux commence à refléter l’état troublé de la jeune femme et la retraite du couple glisse vers la violence alors que des forces des plus sombres commencent à s’installer.
Gerry, Gus Van Sant, 2002
https://www.youtube.com/watch?v=L6Gfr0OJODI&t=28s
Deux types (joué par Matt Damon et Casey Affleck), nommés tous deux Gerry, sont paumés en plein milieu du désert de la Vallée de la Mort. Mirage cinématographique et poème épique moderne à la fois, Gus Van Sant en s’inspirant du cinéaste hongrois Béla Tarr, transmet un sentiment d’isolement et de peur réussi.
Persona, Ingmar Bergman, 1966
Liv Ullmann incarne Elisabet, une célèbre actrice qui a cessé de parler. Lorsqu’elle est envoyée dans un chalet isolé avec son infirmière Alma (Bibi Andersson), leur relation devient tour à tour intime et violente. Persona est une étude fascinante de vies entrecroisées qui fonctionne tout aussi bien qu’une sorte de film d’horreur psychologique.
The Lighthouse, Robert Eggers, 2019
Dans The Lighthouse, Robert Eggers réunit Robert Pattinson et Willem Dafoe, qui jouent respectivement Ephraim Winslow, un jeune gardien de phare et Thomas Wake, un vieux loup de mer seuls sur une île isolée de Nouvelle Angleterre, alors qu’ils doivent garder un phare pendant plusieurs semaines. Winslow commence à faire l’expérience de visions étranges, et la folie qui s’installe rend la situation bien vite intenable.
Gravity, Alfonso Cuarón, 2013
https://www.youtube.com/watch?v=ceeZgioKB50
Après la destruction de leur navette, une ingénieur médicale et un astronaute tentent de retourner sur Terre. L’infiniment petit et la sensation de grandeur, la solitude et la richesse à la fois, dans ce récit de survival en apesanteur, Alfonso Cuaron, à travers un genre réalise une prouesse technique.
All Is Lost, J.C. Chandor, 2013
Robert Redford incarne un homme anonyme qui se réveille au milieu de l’océan Indien pour trouver son bateau en train de sombrer. Dans une incroyable performance pratiquement muette, Redford capture le désir grandissant de son personnage à s’en sortir vivant et à retrouver une vie normale sur terre.
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