Dans l’ombre de Disclosure, le producteur anglais dépoussière le genre. Critique et écoute.
D’un festival à l’autre ou sur la BBC Radio 1, les habitués du dance-floor s’agitent depuis un moment avec Julio Bashmore. Et pourtant, ce n’est que maintenant que le garçon publie son premier album – un format pas forcément prioritaire chez certains producteurs. Mais l’Anglais de Bristol s’est appliqué.
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En y condensant l’essentiel de sa démarche, soit une excursion moderniste dans la house music traditionnelle, il se place en meilleur contradicteur de Disclosure. Non pas qu’il soit nécessaire de les opposer, mais si les frères Lawrence ont plongé la house d’hier dans le grand bain de la pop d’aujourd’hui, atteignant en quelques mois un niveau de succès inouï, Julio Bashmore, lui, incarne une approche musicale plus brute et une position plus discrète dans le paysage.
Quand Disclosure annonce des collaborations avec Sam Smith, Lorde ou The Weeknd, Bashmore répond donc avec les voix méconnues de Sam Dew, Bixby et J’Danna. Et quand Disclosure enchaîne les tubes à siffloter en vacances, lui vise l’hypnose et la transe avec des morceaux parfois plus sombres. Chacun attestant efficacement, au-delà des éternelles frictions entre “mainstream” et “underground”, de la bonne santé de la house music en 2015.
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