Dans « L’Adieu à la nuit”, ils s’imposent comme deux des plus vibrants espoirs du cinéma d’aujourd’hui.
« T’as joué un pédé, maintenant tu vas jouer un terroriste ! » L’injonction avait de quoi inquiéter, mais Kacey Mottet Klein, qui connait André Téchiné depuis Quand on a 17 ans, la savait faussement provocatrice. Son nouveau film L’Adieu à la nuit, nourri des écrits de David Thomson (Les Français jihadistes), n’a pas la pesanteur de son sujet.
Pour ses fabuleux comédiens et précieux espoirs du cinéma contemporain, c’est même avant tout un film sur la jeunesse “la famille, l’amitié, l’amour, l’innocence des jeunes dans un monde pollué par de mauvaises sources d’information”.
Dans le couple d’amoureux qu’ils composent, Oulaya Amamra, éclatante révélation de Divines, incarne Lila, jeune fille rieuse, dangereusement obstinée, « qu’on ne peut plus sauver », dit-elle. Kacey, lui, campe Alex, un garçon “frustré” “sensible” pour son interprète. Incapable de comprendre les motivations de leurs personnages, le duo s’est accroché à leur humanité.
Car autour des amoureux guerriers, tout palpite, tout vit : les chevaux, les cerisiers. Oulaya conclut : “C’est un film vital.”
L’Adieu à la nuit d’André Téchiné, avec Oulaya Amamra, Kacey Mottet Klein (Fr., All., 2019, 1h43). En salle le 24 avril