Soupçonné d’être l’un des agents transmetteurs du coronavirus Covid-19, le pangolin, mammifère inoffensif traînant sa carcasse en Afrique et en Asie, en prend plein la gueule depuis des semaines.
On pouvait déjà plus se marrer. Entre février et juin 1986, il y a déjà 34 piges, ce bon vieux Pierre Desproges animait sur France Inter une chronique quotidienne intitulée Chroniques de la haine ordinaire, dans laquelle il débinait ses contemporains avec une mauvaise foi pas permise et se laissait aller à exprimer ce que lui inspiraient alors le chapitre consacré à l’Intelligibilité de l’Histoire de la Critique de la raison dialectique de Sartre, Les Restos du Coeur, ou encore les psychologues.
Vous connaissez le type, pas du genre à présenter ses excuses. Pourtant, lors de l’émission du 19 mars de cette belle année 1986 (la Coupe du Monde au Mexique, Tchernobyl), Desproges consacre sa chronique du jour au pangolin et s’excuse de l’avoir, un jour dans un livre, décrit comme ressemblant “à un artichaut à l’envers prolongé d’une queue à la vue de laquelle on se prend à penser que le ridicule ne tue plus”. Sympa.
https://www.youtube.com/watch?v=l0NZUvJ7BCo
Maintenant qu’on a bien rigolé, on rappelle ici au passage que le pangolin est une espèce protégée, victime d’un intense trafic et de braconnage massif. Pour rappel, selon le dernier bilan, le coronavirus a provoqué la mort de 61 personnes pour 2876 contaminations en France.
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