Dimanche 31 mars, IAMDDB nous a emporté dans une expérience multidimensionnelle, à la rencontre de la musique et du spirituel. On vous raconte ça.
IAMDDB nous a offert l’occasion parfaite de conclure le mois de mars en beauté. Dimanche 31 mars, la perle mancunienne était à l’Élysée Montmartre pour défendre les couleurs (mouvantes et psychédéliques) de Swervvvvv.5, son dernier EP. À la rencontre de l’urban jazz, du r’n’b et du rap, ce projet est semblable à une mosaïque de sons, harmonisés par la voix suave de IAMDDB. Comme il était donc possible de s’y attendre, l’Élysée Montmartre était pleine à craquer, et trépignait d’impatience à l’idée de voir IAMDDB sur scène. Il faut dire que le moment avait de quoi exciter : cette date parisienne était la première de la tournée de la chanteuse mancunienne. Tout annonçait une IAMDDB en pleine forme, bouillonnante, passionnée, extrêmement spontanée. Promesse tenue.
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Début d’une hypnose collective
Un peu après 21h, les lumières s’éteignent. Tous s’attendent à ce que le concert commence, mais, à la place, d’immenses lettres géantes rouges surgissent sur un écran géant, illuminant la salle : « On vous accueille dans un endroit sans jugement« . Cette simple phrase, en plus d’avoir le mérite d’apporter de la bienveillance, a le mérite de mettre les choses au clair dès le départ : IAMDDB est venue à Paris dans l’intention de nous faire vivre une expérience qui transcende le musical, une expérience qui effleure le spirituel. Ça tombe bien, le public est là aussi pour s’envoler et s’élever. Et ça se sent (littéralement).
Cet esprit, IAMDDB le confirme dès les premières notes. Elles percent le silence et résonnent dans la salle comme une caresse à l’âme. Douce et suave, la chanteuse débute le concert avec des chants anesthésiants, tirés de son tout premier EP Waeveybby, Vol. 1. Comme pour plonger la salle dans une hypnose collective. Sa scénographie aide beaucoup, étant composé de films multicolores, alternant entre des animations psyché, des images aux reflets cosmiques et des kaléidoscopes.
Un réveil en rythme
C’est donc paisiblement que la salle se réveille, au son de la voix anesthésiante, profonde et légère d’IAMDDB. Il ne lui faut pourtant que quelques secondes pour changer du tout au tout et s’enflammer au son de Vibe ou Childsplay, beaucoup plus énergiques en live. « Vous êtes complètement tarés » s’esclaffe IAMDDB en riant, les yeux (très humides) derrière ses lunettes de soleil, n’arrivant pas à croire qu’elle a sold-out sa date parisienne.
Histoire de renforcer le côté spirituel qu’elle aspire à donner à sa performance, la Mancunienne entrecoupe son concert d’une première courte vidéo, abordant le pouvoir des énergies, de l’âme, des émotions, du monde et de la paix. À la seconde où cet interlude prend fin, elle revient, tout sourire et yeux pétillants, acclamée par un public plus que ravi de la dimension que prend le spectacle. Arrivent les premières notes de Doobies (« bédo » en anglais), tirée de son deuxième EP Vibe, Volume 2. : « Vous fumez ici ? Comment est-ce que je suis censée faire un show de IAMDDB si vous ne fumez pas ?« . S’enchaine Dripcity, « l’une de mes préférées » d’après la principale intéressée.
Une fin de concert crescendo
IAMDDB passe rapidement vers ses chansons de Hoodrich Vol. 3, son troisième EP, qui par ses sons beaucoup plus hip-hop l’a fait exploser à l’échelle internationale. On y retrouve le fameux Shade, chanson qui a (évidemment) enflammé la salle : ça a dansé, ça a crié, ça a chanté. Du côté de IAMDDB aussi d’ailleurs. Elle qui avait commencé sagement avec les cheveux attachés, voilà sa chevelure tressée libre, se mouvant sur le rythme endiablé de ses chansons.
Elle finit par passer à son quatrième EP, Flightmode Vol. 4. Le public ne flanche pas, tout le monde connait les paroles par cœur, et IAMDDB rayonne. C’est que, sur des sons comme Drippy ou Kurr£ncy, elle prouve qu’elle connait la recette de la douceur dynamique, de l’aérien saisissant.
Avant d’entamer (enfin) son dernier EP vers 22h15, elle propose une méditation guidée collective à toute la salle. Les gens ferment les yeux et se laissent guider par la voix de la mancunienne. Sans doute qu’il fallait « ouvrir son chakra du cœur et y accueillir tout l’amour de la salle » pour être prêt à ce qui allait suivre : la performance apaisée, libre et dynamique d’un EP semblable à une mosaïque de sons. La voix suave et douce de IAMDDB ondule et évolue sur des chansons hypnotisantes telles que Urban Jazz, des morceaux plus r’n’b comme Wokeuptoflexxx (WUTF) ou encore sur des titres ultra puissants comme Sweg ou Asss$. Bref, c’était un concert qui, d’une manière insaisissable, avait tout pour apaiser les maux de monde.
Pour (re)vivre cette expérience, rendez vous au festival AFROPUNK dont IAMDDB investira les scènes le 13 et 14 juillet. Les tickets sont en vente ici.
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