Fastueux nouvel album d’un groupe à l’univers musical chatoyant et décalé.
Deuxième album de Sages Comme Des Sauvages, faisant suite à Largue la peau (2015), Luxe misère confirme la belle singularité de ce groupe doté d’un sens certain de l’oxymore et du métissage sonore. Résolument non-conformiste, il fait partie de ceux, précieux, qui fuient les voies (trop) bien balisées pour s’aventurer sur les sentiers buissonniers et autres chemins de travers(e).
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Un monde musical flottant et foisonnant
A la base, il s’agit d’un duo, formé par Ava Carrère (chant, guitare, percussions) et Ismaël Colombani (chant, instruments à cordes), qui s’est ensuite mué en quatuor avec l’arrivée d’Emilie Alenda (basson, clavier, chant) et Osvaldo Hernandez (percussions). Ensemble, ils génèrent un monde musical flottant et foisonnant, quelque part entre chanson sans attaches et folk sans frontières, dans lequel transparaît notamment l’influence du maloya réunionnais.
Mis en son et en relief par le chevronné producteur Jean Lamoot (Alain Bashung, Dominique A…), Luxe misère se situe très au-dessus du seuil de pauvreté et se révèle même fastueux, offrant douze chansons multicolores dont la magnificence musicale (en particulier au niveau rythmique) n’a d’égale que la truculence verbale – volontiers ironique.
Album Luxe misère (Zamora Label/Modulor)
Concert Le 24 mars, Paris (La Maroquinerie)
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