Rubrique hebdomadaire du 29 mai au 5 juin
La Fiesta, chorégraphie Israel Galvan
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Après avoir ébloui la Cour d’honneur du palais des Papes au Festival d’Avignon en 2017, La Fiesta d’Israel Galvan est attendue à La Villette du 5 au 11 juin. Virtuose du flamenco autant qu’iconoclaste et inventeur de sa propre gestuelle, le danseur et chorégraphe s’attache à faire jaillir du sol tout ce que la fête recèle d’allégresse et de mélancolie, d’être ensemble et de solitude. C’est aussi ce moment codifié qui marque le final d’un spectacle flamenco, « cette dernière minute de spectacle où les artistes se retrouvent en toute décontraction et échangent librement leurs rôles dans le but de finir la fête « . Et surtout : “Je crois que la fête est à la fois l’expression et la nécessité de ma culture”. Pour La Fiesta, il a réuni un ensemble d’artistes qui débordent le cadre du flamenco et en élargissent les frontières, les sources culturelles et les modes d’expression.
Le Cauchemar de Séville, de Massimo Furlan
Rejouer un match mythique dans un vrai stade, mais sans ballon et sans Allemand. C’est la règle du jeu de la performance Le Cauchemar de Séville proposée par Massimo Furlan et l’Avant-Scène, Théâtre de Colombes, ce samedi 2 juin, avec 14 volontaires et les deux journalistes sportifs Stéphane Guy et Hervé Mathoux. Le match en question, c’est celui où la France rencontre la RFA en 1982 lors du championnat du monde de football pour une demi-finale à Séville. “120 minutes de combat et les tirs au but au final. Une dramaturgie exceptionnelle : de l’action, du rêve, de l’espoir, et enfin une déception énorme. Tout est parfait dans ce match : les ennemis sont de vrais ennemis, les héros sont plus forts qu’espérés, l’espoir est immense, l’injustice est totale, l’arbitre est mauvais.” Lancé en 2017, le recrutement des joueurs réunit 14 hommes et femmes né.e.s entre 1951 et 1995 et chaque rôle a été distribué en fonction de l’histoire personnelle des amateurs. A voir au stade Yves du Manoir qui sera bientôt réhabilité pour accueillir le hockey sur gazon pour les jeux Olympiques 2024.
Festival Printemps des comédiens à Montpellier
De l’Europe de l’Est au pourtour de la Méditerranée, le festival Printemps des comédiens de Montpellier (1er au 30 juin) propose quelques pépites immanquables. Du Procès de Kafka mis en scène par Krystian Lupa à On s’en va, d’après Sur les valises d’Hanoch Levin, mis en scène par Krzyzstof Warlikowski, les nouvelles de l’est de l’Europe sont sans doute effrayantes mais inspirent des spectacles qui resteront dans les mémoires. Côté Sud, on se réjouit de découvrir le Macbettu d’Alessandro Serra, Bodas de Sangre d’Oriol Broggi ou La Stortecata d’Emma Dante. On brûle aussi de voir réunies sur une scène Laetitia Dosch et son cheval Corazon dans Hate. Et ce ne sont là que quelques-unes des propositions qui vont enflammer Montpellier pendant un mois.
Festival June Events
June Events voit grand : une centaine d’artistes sont attendus tout au long de cette 12e édition (du 2 au 22 juin), entre l’Atelier de Paris, le théâtre de l’Aquarium, du Soleil et Paris-Villette ou encore au château de Vincennes. A l’honneur, toujours, le dialogue fécond entre danse et musique, un focus Loïc Touzé qui nous entraîne dans une histoire de la danse, aussi plurielle que fantaisiste et inventive. A voir : Bstrd de Katerina Andreou, Fausse couche de Nejib Khalfallah, The Goldfish and the Inner Tube de Ruth Childs, Evaporé de Myriam Gourfink, Quatuor Tristesse de Daniel Leveillé ou Volt(s) Face de Frank Micheletti.
La Nonne sanglante, de Charles Gounod à l’Opéra Comique
Vous avez dit gothique ? Pour les romantiques invétérés, direction l’Opéra Comique du 2 au 14 juin pour La Nonne sanglante de Charles Gounot, dirigée par Laurence Equilbey et mise en scène par David Bobée qui signe aussi les décors. Une oeuvre inspirée du Moine de Lewis, roman gothique plébiscité à l’époque romantique, et qui mixe tout à trac amours contrariées, désobéissance filial et fantôme errant dans un château à l’époque médiévale. L’été commence très fort pour David Bobée que l’on retrouve ensuite au festival d’Avignon avec son feuilleton théâtral sur la question du genre…
{"type":"Banniere-Basse"}