Celle qui avait transmis des documents confidentiels à Wikileaks en 2010 doit comparaître dans deux jours devant un juge à propos de son refus de témoigner devant un jury, il y a un an.
C’est son groupe de soutien qui a annoncé la nouvelle, comme le rapporte l’AFP : la lanceuse d’alerte Chelsea Manning a tenté de mettre fin à ses jours mercredi 11 mars. D’après un communiqué du Sparrow Project, agence de communication et de presse, elle serait “en train de se remettre” à l’hôpital.
Cette tentative de suicide intervient deux jours avant sa rencontre prévue avec un juge, soit vendredi 13 mars, à propos de son refus, l’an dernier, de témoigner devant un jury – de quoi lui valoir une accusation “d’outrage à la justice”.
35 ans de prison
Pour rappel, cette ex-analyste du renseignement s’était fait connaître en 2010 pour avoir transmis des documents confidentiels à Wikileaks concernant les guerres d’Afghanistan et d’Irak, dont plus de 250 000 câbles diplomatiques. Pour ces faits, elle avait été condamnée en 2013 à 35 ans de prison. Le président américain Barack Obama avait décidé finalement de commuer sa peine. Comme le rappelle le Monde, après avoir été libérée en 2017, elle était retournée en prison en 2019 du fait de son refus de répondre aux questions concernant Wikileaks et son fondateur, Julian Assange.
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