Grand révélateur de tendances en matière de design, le Salon du meuble de Milan n’a pas failli à sa réputation lors de sa récente édition 2018. Illustration en cinq images fortes.
Dans le beurre digital
A Milan, en partenariat avec la compagnie d’imprimantes 3D Formlabs, les étudiants en master design de produit de l’ECAL avaient créé une ferme en impression digitale dans laquelle on pouvait venir acheter des objets de la vie quotidienne repensés pour l’occasion : on a pu y voir un sifflet, un peigne ou encore cette étrange forme baptisée “smjör”, soit “beurre” en islandais.
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Chez Doppia Firma
Doppia Firma, comme “double signature” en italien. Ce projet collaboratif a pour but de faire entrer en contact le design européen actuel et le savoir-faire artisanal. Parmi la dizaine de projets, celui d’Erik Spiekermann (designer, typographe) et Silvio Antiga (imprimeur typographe) a fait dialoguer technologie digitale et impression traditionnelle. Spiekermann a dessiné digitalement un système de typo modulaire, particulièrement en vogue dans les années 1920. Les formes ont été découpées digitalement, puis dans du bois et du Formica, et enfin disposées sur la presse, prêtes à être imprimées.
A la Fondation Vico Magistretti
Architecte milanais majeur, Vico Magistretti, disparu en 2006, a signé entre les années 1960 et 90 de nombreux best-sellers pour Cassina ou Kartell. Il était connu pour son audace et son goût des matériaux novateurs. Son ancien studio abrite désormais sa fondation. Pendant le salon, six de ses pièces les plus connues étaient exposées, dont la chaise de salon Carimate, les chaises Gaudi ou ses luminaires Telegono des années 1970, encore tous très contemporains. On pouvait également arrêter son regard sur certains des objets de son quotidien, à l’image des feutres de couleur qu’il affectionnait (photo).
Dans les nouvelles matières
Quels seront les nouveaux matériaux du futur ? Tel était le point de départ de la collaboration entre le collectif de design expérimental Dutch Invertuals et l’agence FranklinTill qui ont, lors du Salon du meuble milanais, exposé des formes radicales et des matériaux innovants parfois obtenus à partir d’objets recyclés, de déchets. Nous sommes, expliquent-ils, entrés dans l’ère anthropocène : pour créer des matières, l’homme ne se contente plus de se saisir des matières premières que lui offre la nature, il transforme désormais ses propres transformations.
Chez Hay
Créé en 2002, l’éditeur Hay s’est rapidement fait un nom grâce à ses collections de meubles au design innovant et dynamique. Il propose aujourd’hui des pièces conçues par les frères Bouroullec, Stefan Diez, GamFratesi ou Shane Schneck, des textiles, objets de décoration intérieure et luminaires de très belle facture.
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