Dans une interview donnée à Mel Magazine, la réalisatrice de First Cow a évoqué la dimension anti-macho de ses films, a contrario, selon elle, du dernier long métrage de Quentin Tarantino.
Tout juste sorti en salle aux Etats-Unis, First Cow est le dernier film de la réalisatrice Kelly Reichardt. Dans un entretien récemment accordé à Mel Magazine, elle explique la sensibilité et la douceur qu’elle a réussi à donner à un film composé majoritairement d’hommes, là où Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino manque selon elle de subtilité. “Je ne comprends pas [les machos]. C’est au-delà de ma compréhension. Comme dans Once Upon a Time in Hollywood, l’idée de l’homme torse nu sur le toit – l’homme blanc qui bat Bruce Lee, sauve la demoiselle en détresse, et met le feu aux ‘hippies minables’.”
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“Comment le machisme peut continuer à intéresser tout le monde ?”
“Les gens adorent ça, mais je ne comprends pas, surtout dans le climat dans lequel nous vivons, comment le machisme peut continuer à intéresser tout le monde.” Dans son western, qui conte l’amitié d’un trappeur et d’un immigrant chinois, Kelly Reichardt évite le piège de la virilité exacerbée, comparé, selon elle, à la bromance entre Brad Pitt et Leonardo DiCaprio dans le film de Tarantino. “L’idée de l’homme blanc comme sauveur ? S’il vous plaît – comme si cela avait une quelconque pertinence partout sur la planète. Arrêtez un peu. Comment la sémiotique de cette idée – et la mythologie de cette idée dans le monde tel que nous le connaissons – peuvent encore exister est tout à fait fascinant.”
First Cow arrivera très prochainement sur les écrans français.
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