Moins d’un an après l’annonce de son retrait de la vie politique, Marion Maréchal-Le Pen fait son retour sur la scène publique. Exit toutefois le nom du clan fondateur du Front national. « Ce n’est pas un reniement », jure l’intéressée.
C’est pratique un changement de nom. Prenez le cas de Marion Maréchal-Le Pen par exemple. En 2012, la jeune femme de 22 ans a fait son entrée à l’Assemblée nationale, élue députée de la troisième circonscription du Vaucluse, sous l’étiquette du Front national. Un parti fondé par son grand-père (Jean-Marie) et présidé par sa tante (Marine).
Cinq ans plus tard pourtant, visiblement précoce, Marion Maréchal-Le Pen annonce, après l’élection présidentielle de 2017, son retrait de la vie politique pour d’obscures raisons « personnelles et politiques » comme elle l’a elle-même expliqué.
« Ce n’est pas un reniement »
C’est dans ce contexte qu’elle fait aujourd’hui son retour sur la scène publique, profitant de la création de l’Institut des Sciences Économiques et Politiques de Lyon (ISSEP) dont est la directrice. Mais attention, il faut désormais l’appeler « Marion Maréchal ». Cette absence, largement remarquée, du matronyme « Le Pen », elle s’en est justifiée sur le plateau d’une télé régionale : « Je coupe court tout de suite aux spéculations, ce n’est pas un reniement. J’ai toujours été fière de mon nom, je l’ai toujours assumé, mais il y a une histoire derrière ce nom ».
🔴 [EXCLUSIF] @Marion_M_Le_Pen sur son changement de nom : "Je resterai toujours membre de la famille Le Pen mais c'est un nom très politique" #FaceAFace pic.twitter.com/F27kIimRQ3
— BFM Lyon (@BFMLyon) May 24, 2018
« Quand je suis partie en 2012, tout le monde se souvient je pense de l’histoire, j’ai repris le nom de ma mère car il s’agissait à Carpentras de laver l’honneur du nom de la famille qui avait été souillé par l’ignoble affaire de Carpentras 20 ans plus tôt », a-t-elle poursuivi. En 1990, un cimetière juif avait été profané à Carpentras par des néonazis. En 2012, elle avait donc adossé au nom de son père, Samuel Maréchal, celui de sa mère, Yann Le Pen. Considérant que cette mission est accomplie et que l’honneur de ce nom est lavé, grâce à son élection comme députée. Le retour à son nom d’état-civil est pour elle une manière d’« acter » sa sortie de la vie politique. Une justification qui ne semble pas au goût du patriarche Le Pen. « Le Menhir » a expliqué qu’il avait « l’habitude d’être abandonné ».