Ce rendez-vous annuel de l’art contemporain entend redonner un souffle au marché de l’art et témoigner de la vitalité de la scène artistique parisienne. La cinquième édition débute dès demain.
C’est un fait : les galeries sont désertées et c’est dans les foires qu’elles réalisent la majeure partie de leur chiffre d’affaires. Pourtant, entre la location d’un booth et le transport des oeuvres, les coûts de participation à une foire sont exorbitants et demeurent discriminant à l’égard des galeries jeunes et de taille moyenne. Cela les pousse souvent à mettre la clé sous la porte, les bénéfices des ventes ne parvenant pas à compenser à la longue l’investissement réalisé.
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Au premier trimestre 2018, trois galeries parisiennes d’importance, défendant une création émergente et pointue, annonçaient tristement leur fermeture : la galerie Bugada & Cargnel (soutenant Wilfrid Almendra, Théo Mercier, Julian Charrière…), la galerie Samy Abraham ( soutenant Mimosa Echard, Bruno Botella..) et Triple V (Delphine Reist, Sylvain Rousseau …).
Entre mastodontes et galeries prospectives
Bref, il fallait bien une initiative pour redonner un souffle au marché dans ce climat un tantinet morose. C’est tout l’enjeu de Paris Gallery Weekend, dont la cinquième édition débute samedi. Si certaines galeries incontournables ne participent pas (Perrotin, Kamel Mennour, Escougnou-Cetraro, High Art, Crèvecoeur, Balice Hertling…), 44 galeries ont répondu à l’appel, soit 40% de plus que l’année dernière : des galeries établies à l’instar des mastodontes Chantal Crousel, Templon, Nathalie Obadia, Thaddaeus Ropac ou Almine Rech, ainsi que des galeries plus prospectives comme Jocelyn Wolff et Anne-Sarah Benichou. Paris Gallery Weekend entend bien poursuivre son ascension et susciter autant d’engouement que sa cousine berlinoise en attirant amateurs, professionnels et collectionneurs.
En plus des expositions en galeries, une série d’événements privés et publics rythmeront ces deux jours de festivités : brunchs, rencontre avec des artistes, talks…Une chasse au trésor aura même lieu. Des partenaires institutionnels – parmi lesquels le Centre Pompidou, le FRAC IDF, les fondations Ricard et Lafayette – permettent d’appuyer l’initiative et proposent notamment des visites guidées.
De notre côté, on a repéré les expos suivantes :
– Vivien Roubaud et ses installations précaires chez In Situ – fabienne leclerc
– Un des fondateurs de l’art conceptuel, William Anastasi, chez Galerie Jocelyn Wolff
– Les artistes émergents Julien Creuzet, Bronwyn Katz, Mimosa Echard et Daniel Otero Torres chez Anne-Sarah Bénichou
– Gaëlle Choisne et ses « tiers-espaces » chez untilthen
Lire aussi : Avec “Hybris”, Gaëlle Choisne développe un “tiers-espace”
– Jürgen Klauke, le photographe allemand qui interroge le genre chez Galerie Suzanne Tarasieve
– Olivier Mosset, l’artiste qui déconstruit la peinture, chez VNH
– David Hockney, qu’on ne présente plus, chez Lelong & Co.
– Henrik Olesen qui questionne les processus de normalisation chez Galerie Chantal Crousel
Le programme complet est ici.
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