Emmanuel Macron est en Russie jeudi 24 et vendredi 25 mai pour discuter avec Vladimir Poutine. Et les sujets de conversation devraient être nombreux.
N’en déplaise à Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron s’est bel et bien envolé vers la Russie. Le président français doit s’entretenir avec Vladimir Poutine ce jeudi 24 mai à Saint-Pétersbourg. Une rencontre programmée depuis l’automne dernier, dans le cadre du Forum économique de la ville dont le dirigeant tricolore et le Premier ministre japonais Shinzo Abe sont les invités d’honneur.
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L’économie au cœur des discussions
Malgré un contexte international particulièrement tendu, l’Élysée se veut optimiste : le « téléphone rouge » n’a jamais été coupé entre les deux pays. « Depuis novembre, les deux présidents se parlent au téléphone environ une fois par mois. De vraies conversations de travail où chacun est concentré sur le fond du sujet traité », a fait savoir le gouvernement, comme le relate l’Express.
Avec son homologue russe, Emmanuel Macron devrait aborder des sujets économiques, plutôt que d’évoquer les grandes crises internationales actuelles. Il faut dire que la France est bien impliquée dans l’économie russe. Vinci, Air Liquide, Total, Thalès ou Poma, autant d’entreprises françaises installées (partiellement) dans le pays des tsars. En 2016, la France a été le premier investisseur direct étranger en Russie. Pour le gouvernement, il est donc important de « continuer à bâtir des relations pérennes à partir de projets économiques concrets ».
Entretien élargi
Divers contrats commerciaux ainsi que des accords bilatéraux dans les domaines du nucléaire civil, de l’industrie spatiale, de la recherche, de l’université (entre la Sorbonne et l’université de Saint-Pétersbourg) de la culture, de l’architecture, doivent également être signés.
Pour cela, la rencontre entre les deux hommes a d’ores et déjà été allongée. Ils se sont assurés que leur entretien de jeudi soir soit assez long pour permettre une discussion complète. Une dizaine de conseillers de chaque côté seront présents lors de cette réunion, qui sera suivie d’une conférence de presse conjointe.
« Réaffirmer notre position en Russie constitue un élément fort »
Les deux dirigeants devraient toutefois aborder le sujet du nucléaire iranien. La France souhaite réaffirmer sa position, après l’accord signé à Vienne en juillet 2015 par les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies, par l’Allemagne et Téhéran, mais récemment malmené par Donald Trump. « Réaffirmer notre position en Russie constitue un élément fort. (…) Mais cela signifie, aussi, que l’Iran doit continuer à respecter intégralement ses obligations prévues dans l’accord », précise l’Élysée.
Mais le gouvernement français demeure confiant quant aux possibilités de dialoguer avec le président russe. « Il est clair que Vladimir Poutine valorise la capacité du président français à dire les choses », détaille l’Élysée. Pourtant, les divergences sont nombreuses. « Nous avons été très clairs dans notre solidarité avec Londres au cours de l’affaire Skripal et nous avons montré notre détermination en Syrie, mais cela n’empêche pas de signer des contrats avec la Russie et de travailler ensemble ».
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