Minimaliste et mélancolique, le nouvel album du producteur de L.A est un objet fascinant. Critique et écoute.
Il a produit Kid Cudi, tourné avec James Blake, remixé Portishead, Radiohead ou encore The xx – namedropping moins hétéroclite qu’il n’y paraît, tant la présence de ces esthètes du spleen urbain hante d’une manière ou d’une autre le troisième lp de Nosaj Thing. Un objet minimaliste et nocturne, à la frontière du glitch-hop, de la pop et de l’ambient, sur lequel on croise Whoarei (découvert chez le roi Kendrick Lamar) et Chance The Rapper.
Utilisé pour son grain de (folie et de) voix soul, le rappeur surdoué de Chicago fait des merveilles en croonant la nuit éprouvante d’un insomniaque aux prises avec ses démons intérieurs. Les beats s’engourdissent, somnambuliques. La mélancolie se diffuse doucement par l’entremise de claviers obsessionnels, de vocaux concassés façon footwork et de basses enveloppantes, dessinant des ondes futuristes dans les eaux sombres d’une fascinante nappe phréatique.