L’artiste parisien revient nous surprendre avec ce second LP, « Sewing Machine ». Critique et écoute .
Low Jack le dit lui-même : il n’a pas vraiment de culture “indus”, et vient plutôt du hip-hop. C’est peut-être ce qui fait la spontanéité et l’empoigne de ce deuxième album en forme de prise d’assaut que nous sert le pertinent label In Paradisum. On y retrouve le plaisir originel de la transgression électronique, cette jouissance de la distorsion, cette satisfaction que procurent les pads lorsqu’ils sont poussés à leur paroxysme chaotique.
Sur une durée assez courte, Sewing Machine parvient pourtant à une variété étonnante qui rend l’agression recevable. On trouve d’un côté des tracks de dance-noise bornée qui collent au pied, et de l’autre des formes plus curieuses, que Low Jack triture jusqu’à épuisement. Les couinements hystériques de Pocket Pussy révèlent, par exemple, une superbe spirale de corrosion propice à la catharsis, tout comme l’irrépressible turbine de Fruit. Fortuit, méchant et définitif, Sewing Machine est un réjouissant programme de tortures que Low Jack nous jette à la gueule sans sommation.