Le président de la République a piqué une énorme colère auprès de son Premier ministre et de son ministre de l’intérieur, après l’acte XVIII des gilets jaunes.
« Il suffit que je fasse un break de vingt-quatre heures pour que la maison ne soit pas tenue ! » Emmanuel Macron n’aura décidément pas profité de son escapade blanche à la station de ski de La Mongie (Hautes-Pyrénées) pour se « ressourcer ». L’acte XVIII des gilets jaunes est en effet venu contrecarrer ses projets et l’a forcer à regagner Paris plus tôt que prévu.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Dans le Canard enchaîné du 20 mars, on en apprend plus sur son amertume. Le président en a gros sur le cœur et n’a pas hésité à qualifier ses collaborateurs d’« incapables » et « dilettantes ». A commencer par le Premier ministre selon l’hebdomadaire, resté injoignable une bonne partie du samedi 16 mars : « Castaner m’a dit qu’il avait essayé de le joindre une bonne dizaine de fois », s’est plaint Jupiter.
« Des bandes de voyous et de factieux »
En privé auprès de ses conseillers, le président n’a pas hésité à commenter les images à ses yeux terribles pour l’exécutif : « Entre les images du ski, celles de la boîte de nuit et celles de Paris qui brûle, le choc des images est désastreux ». Il a ensuite évoqué le mouvement des gilets jaunes en des termes qui ne laissent aucune place au doute : « Nous ne sommes plus face à un mouvement social mais un mouvement de destruction sociale, a-t-il critiqué. Il ne sert à rien de chercher à convaincre ceux qui continuent de manifester et se sont radicalisés. Ce sont des bandes de voyous et de factieux. Ils sont hors de portée des arguments (…). Un mort, c’est ce qu’ils cherchent pour trouver un second souffle, mais le maintien de l’ordre est désormais impératif. »
Sur la gestion de la journée par les forces de l’ordre, il n’y est pas non plus allé avec le dos de la cuillère : « La riposte policière n’a pas été à la hauteur et la responsabilité du gouvernement est clairement engagée. Rien ne peut expliquer que, pendant des heures, les Champs-Elysées aient été laissés à des voyous. »
{"type":"Banniere-Basse"}