Les meilleurs spectacles à Paris et en province du 23 au 29 mai.
Zoom à Théâtre Ouvert : du réel au poétique
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C’est la quatrième édition de ce temps fort consacré par Théâtre ouvert “à la manière dont des auteurs se saisissant de matériaux documentaires (intimes, politiques, historiques, sociétaux…) les agencent, les détournent, les transforment en un acte artistique qui tout à la fois questionne le temps présent et nous déplace par sa force poétique.” (du 23 au 30 mai). On commence avec la mise en espace du jeune metteur en scène Tommy Milliot de Pour ton bien, de Pier Lorenzo Pisano (23 et 24 mai). Où l’on suit le retour d’un fils chez les siens, une famille dont il s’est éloigné, « entre une Mère (ou une Grand-mère) envahissante, un Frère cadet qui souffre et un Père dont on ignore tout. De la simple visite jusqu’au diner de famille, annonce Tommy Milliot, l’écriture pénètre les pensées parallèles et explore les non-dits de chacun. Que sait-on de nos proches ? Et les autres, ceux qui ne font pas partie de la famille, quelle est leur place ? A travers des dialogues imprégnés d’un humour acerbe, Pier Lorenzo Pisano nous amène à penser et peser le chantage de l’amour. »
Dans la foulée, sont attendus A Parté, de François Dô, Supervision de Sonia Chiambretto, Délit de solidarité de Maxi Obexer, Un qui veut traverser de Marc-Emmanuel Soriano, Saint-Félix, enquête sur un hameau français, d’Elise Chatauret. Et pour finir en beauté, une performance d’Alexandra Badea, Nihil Bordures et Thierry Raynaud : L.F.O (Low Frequencies Oscillations).
Festival Théâtre en mai à Dijon
Pas moins de 16 spectacles sont programmés au festival Théâtre en Mai (du 25 mai au 3 juin) du Théâtre Dijon Bourgogne dédié à la jeune création. Cette année, le parrain de l’édition est François Tanguy et son théâtre du Radeau installé depuis 35 ans à la Fonderie, au Mans. Il présente sa dernière création, Soubresaut, en ouverture du festival. S’il emprunte à Beckett la première image du spectacle, il donne ensuite libre cours à ses associations d’idées faites de citations d’œuvres littéraires, musicales ou picturales. Habituée du festival, on retrouve Céline Champinot dans La Bible, vaste entreprise de colonisation d’une planète habitable. On se réjouit de retrouver En Route – Kaddish et Doreen de David Geselson, Mélancolie(s) de Julie Deliquet, Décris-Ravage, d’Adeline Rosenstein. Dans la série atypiques, déconcertants et attisant la curiosité, on ira voir La Dévorée de Marie Molliens, Fkrzictions – La pièce, de Pauline Ringeade ou Pais Clandestino de Jorge Eiro et Maëlle Poesy.
Rock Trading / C’est la faute aux enfants, de Marielle Pinsard
Marielle Pinsard est de retour au Tarmac (du 23 mai au 1er juin) et son originalité foncièrement fantaisiste ne l’empêche pas de s’intéresser au monde de la finance dans Rock Trading / C’est la faute aux enfants. Sauf qu’entre le moment où elle a commencé à creuser le sujet, pensant se focaliser sur les traders, leur langue, leurs rites, et celui des répétitions du spectacle, ce monde-là avait déjà changé : “De nouveaux algorithmes aux performances hallucinantes sont entrés sur le marché et, en s’appliquant aux transactions boursières, sont à l’origine de ce que l’on appelle la finance à haute fréquence. ” Exit le trader, voici l’entrée en scène (immémoriale) de l’homme face au soulèvement des machines, sous l’apparence d’une fable hassidique.
Change Me, mise en scène Camille Bernon et Simon Bourgade
Pour ce spectacle monté comme un thriller au Théâtre de la Tempête (23 mai au 10 juin), Camille Bernon et Simon Bourgade font appel aux Métamorphoses d’Ovide, et notamment à celle d’Iphis, à la relecture de son histoire par Isaac de Benserade, poète du XVIIe siècle, et à la vie réelle de Brandon Teena, aux Etats-Unis en 1993. Transgenre, elle est violée et assassinée par ses amis quand ils découvrent sa « véritable identité « . C’est bien là le cœur du problème, et l’enjeu de la pièce :“Ecrire un mythe contemporain qui réponde aux enjeux de cette figure et en établir la généalogie”.
Occupation 2 au théâtre de la Bastille
Après Tiago Rodrigues l’année passée, c’est le collectif L’Avantage du doute qui s’installe rue de la Roquette au théâtre de la Bastille, du 23 mai au 16 juin. Un théâtre qu’il connaît bien pour y avoir été accueilli avec toutes ses pièces depuis la création du collectif en 2007. Au programme, 6 propositions : Grande Traversée du 23 au 27 mai, Veillée de Mai le 31 mai, Semaine sans écrans, du 4 au 10 juin, La Caverne, du 5 au 15 juin, Veillée sans écrans, le 7 juin et Veillée des orangs-outangs le 16 juin. Serait-ce une machine à remonter le temps ?
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