Entre simplicité et sensualité, l’Américaine dévoile « Heartland », son nouvel album de jazz classique. Critique et écoute.
Cet album de la chanteuse américaine de jazz Indra Rios-Moore est bon comme le vieux canapé en cuir râpé dans la salle d’attente du panthéon : on y entend des reprises de Duke Ellington, Pink Floyd, Doc Watson, Bowie ou Doveman… L’inspiration est éclectique et l’interprétation ne manque pas de ressort.
Avec sa voix élastique de rossignol soprano, Indra Rios-Moore n’est pas du tout intimidée par ces chansons. Elle y va en toute simplicité sensuelle, demi-sourire félin aux lèvres, dans le simple appareil d’un accompagnement guitare-basse-batterie-saxophone ténor. Et à la production, l’esthète de l’americana chic Larry Klein, qui fait sonner les instruments comme des pâtisseries. D’un classicisme jazzy-bluesy-funky qui fait toujours son petit effet, Heartland est un parfait disque de 5 à 7. Du matin.